Une demande de crédit immobilier ne débouche pas systématiquement sur une réponse favorable de la banque. Celle-ci prend d’abord soin d’examiner minutieusement la situation financière de l’emprunteur avant de donner son accord ou son refus. Pour cela, elle va passer plusieurs éléments au crible pour évaluer la solvabilité ou non de l’emprunteur. Les revenus Un prêt immobilier implique généralement une somme importante. Par conséquent, en accordant le financement, la banque s’expose à un risque d’impayés de la part de l’emprunteur, et donc à une perte financière. Pour cette raison, elle s’efforcera de prendre le maximum de précautions, à commencer par l’analyse de la situation financière de l’emprunteur. Elle évaluera alors son niveau de revenus pour déterminer s’il est en mesure de faire face au remboursement. Le taux d’endettement La banque va ensuite calculer le taux d’endettement de l’emprunteur. Celui-ci correspond à la proportion des revenus mensuels qui sera consacrée au remboursement des mensualités. Il s’agit d’un indicateur clé pour évaluer la capacité de remboursement de l’emprunteur. ImportantPlus précisément, il est obtenu en divisant le montant total des charges mensuelles (remboursement du crédit, charges courantes, etc.) par les revenus mensuels nets. Les établissements prêteurs exigent généralement un taux d’endettement inférieur à 35 % pour accorder un crédit immobilier. Le comportement financier Même si l’emprunteur dispose de suffisamment de revenus, il peut se voir refuser le financement de son projet si la banque estime qu’il n’a pas le comportement financier adéquat. Par exemple, si l’emprunteur est considéré comme trop dépensier, l’établissement bancaire aura tendance à rejeter sa demande de prêt. En revanche, les personnes qui ont une propension à épargner sont plus susceptibles d’obtenir une réponse positive. ImportantEn effet, un bon niveau d’épargne peut être synonyme d’un apport personnel plus conséquent, ce qui représente un moindre risque pour la banque. Le crédit scoring Aujourd’hui, les banques ont également recours à des outils numériques pour évaluer la solvabilité d’un emprunteur. Il s’agit d’algorithmes qui analysent les critères énumérés ci-dessus et qui permettent d’accélérer la prise de décision de la banque. Cependant, il est important de préciser que ces outils s’appuient uniquement sur des données chiffrées et que l’obtention d’un mauvais score ne signifie pas automatiquement le refus du financement demandé. L’appréciation humaine prévaut toujours sur les résultats d’une machine. La pertinence du projet Même s’il s’agit d’un projet de vie, la banque peut examiner la pertinence de l’achat immobilier. En d’autres termes, elle va évaluer la décision et déterminer si elle est judicieuse ou non. À cet effet, elle va analyser la localisation du bien ainsi que ses caractéristiques techniques. Elle peut également demander une évaluation indépendante du bien pour s’assurer que sa valeur n’est pas surestimée. Enfin, la banque peut solliciter des avis de valeur notariés ou faire appel à des agents immobiliers pour expertiser le bien. À retenir Pour accorder un crédit immobilier, la banque va vérifier la solvabilité de l’emprunteur. Pour cela, elle va examiner plusieurs éléments, tels que les revenus, le taux d’endettement ou encore le comportement financier de l’emprunteur. La banque peut alors recourir à des outils numériques de credit scoring pour accélérer l’analyse, mais l’appréciation humaine reste primordiale.