Malgré la crise sanitaire qui a duré maintenant une année, le marché immobilier se porte assez bien. Les professionnels du secteur commencent toutefois à signaler un fléchissement de la demande, en particulier dans les grandes villes. Ce phénomène entraine une évolution à la baisse des prix dans certaines métropoles, comme Paris, Lyon et Toulouse. Certes, il s’agit d’un léger repli, mais le mouvement pourrait s’accentuer dans les prochains mois. Selon un expert des MeilleursAgents, la morosité du marché immobilier observée au début de l’année 2021 se confirme. Ceci s’explique par le prolongement de la crise qui crée un sentiment de lassitude chez les Français, mais aussi par l’incertitude face à l’évolution de la situation économique. En effet, les ménages appréhendent une hausse du niveau de chômage, d’autant plus que les mesures de soutien mises en place par l’État vont disparaître progressivement cette année. Rééquilibrage du rapport de force entre vendeurs et acheteurs Le fléchissement de la demande a pour conséquence le rééquilibrage du rapport de force entre les vendeurs et les acheteurs. ImportantLes professionnels immobiliers n’anticipent toutefois pas un recul du niveau des activités du marché. En effet, d’après leurs analyses, la faiblesse des taux favorise la mise en œuvre des projets immobiliers. D’ailleurs, les ménages ont pu accumuler une épargne importante au cours de l’année dernière, les emprunteurs peuvent ainsi présenter des apports conséquents et obtenir plus facilement un accord pour leurs dossiers de prêt immobilier. Les Indicateurs de tension immobilière (ITI) dans les grandes villes affichent toutefois une baisse significative entre mars 2020 et mars 2021 : celui de Paris est passé de 23 % à 8 % ; Lyon de 15 % à 6 % ; Rennes de 27 % à 5 % ; Nantes de 25 % à 12 % ; Toulouse de 23 % à 11 % ; Bordeaux de 10 % à 6 % ; Lille de 33 % à 19 % ; Nice de 12 % à 6 % ; Strasbourg de 30 % à 17 %. Le prix moyen du mètre carré s’établit à 2 805 euros Sur le plan national, le mètre carré coûte en moyenne 2 805 euros au début du mois de mars. La plus forte réduction touche la capitale avec un recul de -1,08 % (10 318 euros) tandis que la plus forte augmentation (+6,2 %) concerne Strasbourg (3 201 euros).