Malgré la crise du Covid-19, quelque 1 020 000 transactions immobilières ont été conclues en 2020 en France. Ces bons résultats se rapprochent du record établi en 2019 (1 060 000 ventes), année exceptionnelle pour le marché. Plusieurs facteurs expliquent cette résistance de l’immobilier dans un contexte économique tendu. Les principaux facteurs derrière la résistance du marché Selon les professionnels du marché, Sans la pandémie, l’année 2020 aurait permis de dépasser de 8 à 10 % les chiffres de 2019, alors que ceux-ci avaient accusé une baisse de 30 % en 2008, au moment de la crise financière. Cette performance serait due à trois facteurs. D’une part, les nombreux contrats signés ou en cours de finalisation avant le confinement ont apporté de l’air au secteur après la levée des restrictions. D’autre part, la pierre reste pour les Français une valeur sûre, notamment dans ce contexte particulier, qui favorise les placements sûrs. Enfin, les conditions d’emprunt sont restées attractives. Certes, les établissements prêteurs ont durci leurs critères d’octroi en application des recommandations du Haut Conseil de stabilité financière (HCSF). Par ailleurs, elles exigent à nouveau un apport personnel d’au moins 10 % du prix du logement. Cependant, elles ont maintenu les taux d’intérêt à des niveaux bas, soutenues par la Banque Centrale européenne et sa politique monétaire accommodante. Il suffit de simuler un prêt immobilier en ligne pour constater qu’il est possible d’emprunter sur 20 ans à moins de 1 % à l’heure actuelle. Transformation du marché favorable à la réalisation des projets immobiliers Avec la fermeture des agences et des offices notariaux et la crainte de la contamination, les professionnels ont dû accélérer leur digitalisation. En plus de la généralisation de la signature électronique, divers outils se sont développés comme les visites virtuelles, les solutions de prospection à distance, etc. La mise en place des dispositifs a facilité le parcours des futurs acquéreurs et permis de limiter l’impact de la crise sur l’activité. Ils devraient continuer à jouer un rôle clé à l’avenir. Du côté des prix, les professionnels notent une « tendance à la stabilisation », qui éloigne la menace d’une « bulle ». ImportantDans les dix plus grandes métropoles, les prix des biens n’ont crû que de 0,1 % en moyenne. Même Paris et Lyon, des baisses de 2,5 % et 2 % respectivement sont observées après une envolée au cours des cinq dernières années. Bien que minimes, ces réductions ont pu pousser les candidats à l’accession à la propriété à se lancer. D’autres ont préféré quitter le centre-ville, voire l’Île-de-France, pour s’offrir une maison dans la campagne ou en région. Le télétravail a encouragé ce mouvement. Toutefois, les professionnels disent ne pas croire à un exode urbain. Pour l’instant, tous sont dans l’expectative quant à l’avenir de l’immobilier.