Face à la crise sanitaire qui a duré maintenant une année, le marché immobilier ne s’est pas effondré. Toutefois, les professionnels du secteur ont constaté un fléchissement de la demande dans les grandes villes. Ce phénomène a pour origine l’incertitude persistante sur l’évolution de la situation. Les acheteurs préfèrent reporter leurs projets immobiliers entraînant ainsi un recul significatif des indicateurs de tension immobilière (ITI), notamment dans les grandes agglomérations comme Paris. D’ailleurs, le prix de l’immobilier dans la capitale ne cesse de régresser ces derniers mois pour s’établir à 10 318 euros/m² au début du mois de mars 2021. Comparé aux niveaux enregistrés l’année dernière à la même période, le prix y a baissé de -1,8 %. Le marché reste dynamique Avec des ITI supérieurs à 5 %, il faut dire que le marché reste dynamique dans toutes les grandes villes, y compris la capitale (8 %). Lille et Strasbourg se démarquent tout de même avec respectivement 19 % et 17 %. Important En ce qui concerne les prix, la tendance baissière est observée partout entre début février et début mars, sauf à Nantes (+0,5 %) et à Rennes (+0,3 %). À Paris, le prix affiche un repli de -0,3 % au cours de cette période. Par ailleurs, les zones rurales et les petites communes ont vu leurs prix augmenter de +0,5 % depuis le début de l’année, et de +0,3 % entre le 1er février et le 1er mars 2021. Les agents immobiliers incitent à cet effet les acheteurs potentiels à profiter de cette légère accalmie, d’autant plus que les taux des crédits immobiliers demeurent à des niveaux très bas. Ils précisent qu’il est difficile de prévoir l’évolution de la tendance dans les mois à venir. L’avenir semble incertain Pour les professionnels de l’immobilier, le marché a montré jusqu’ici une résilience, mais l’avenir semble incertain. Tout dépend de l’issue de la crise sanitaire et de ses retombées sur l’économie : une amélioration de la situation et une reprise de la vie normale restaureraient la confiance des Français et boosteraient le marché. Par contre, une aggravation de la crise et une récession économique plomberaient les activités de crédit et freineraient la mise en œuvre des projets immobiliers.