Au cours des cinq dernières années, l’immobilier français se portait à merveille : des prix en hausse continue, de faibles taux d’emprunt, un repli du chômage… La situation était favorable pour les investisseurs. Depuis la crise du covid-19, un nuage d’incertitudes plane sur le secteur. Beaucoup s’interrogent sur les possibles évolutions des prix immobiliers, les conditions d’accès au crédit, etc. Une évolution incertaine des prix immobiliers Les premières estimations ont tablé sur une baisse de -20 % à 25 % des prix immobiliers à la fin du confinement. Pourtant, la réalité s’est avérée différente. Certes, les prix ont reculé, mais pas autant. Les réductions accordées sont de l’ordre de -3 % à -4 % en moyenne. D’ailleurs, après la flambée des prix immobiliers de ces dernières années, leur niveau devrait se stabiliser. Tout demeure cependant incertain. Les analystes redoutent en effet une seconde vague épidémique. Important Dans cette hypothèse et à défaut d’une croissance du marché d’ici la fin de l’année, les prix immobiliers risquent de chuter de -10 % à -15 % dans les zones peu tendues, mais pas plus de -5 % à -6 % dans les grandes villes. C’est raté donc pour les candidats à la propriété qui espéraient profiter d’un effet d’aubaine. Ainsi, il n’y a pas lieu de reporter les projets d’achat. Au contraire, il est conseillé de les concrétiser tant que les taux immobiliers restent faibles. Hausse des refus de prêt Par rapport à leur niveau d’avant-crise, les taux de crédit immobilier sont légèrement plus élevés. Le taux moyen sur vingt ans étant de 1,45 %, contre 1,30 % au mois d’avril. Ils demeurent toutefois bon marché. En revanche, les conditions d’accès au crédit se sont renforcées. Face aux impacts économiques et sociaux de la crise sanitaire, les banques sont devenues plus exigeantes. Important Désormais, il faut présenter un solide dossier pour bénéficier d’un prêt immobilier (taux d’endettement n’excédant pas les 33 %, un apport personnel d’au moins 10 %, un contrat de travail à durée indéterminée, avoir les moyens d’épargner…). Aussi, elles n’octroient plus de prêts longue durée. Ajoutant à cela les nouvelles dispositions de la loi sur l’usure qui fixe le plafond des taux d’emprunt à 2,40 % tout compris, de nombreuses demandes de financement ont été rejetées. Selon les statistiques, les refus d’octroi de crédit immobilier ont augmenté de +10 % en un an. Pour optimiser les chances d’obtenir un prêt immobilier au meilleur taux, les candidats à la propriété gagnent à faire appel à un courtier immobilier.