Depuis le 1er février 2018, les Français qui achètent un bien immobilier neuf ne peuvent plus bénéficier de l’APL accession. Pour les professionnels du logement, cette mesure a contribué à l’exclusion des ménages les plus modestes du marché du crédit. Ils réclament par conséquent le rétablissement du dispositif. Le rétablissement de l’APL accession est réclamé par les professionnels du logement Important Pour rappel, l’APL accession n’est plus accordé qu’aux acquéreurs de biens anciens situés dans les zones à faible tension immobilière, les logements neufs n’étant plus éligibles. Son arrêt définitif est prévu pour le 1er janvier 2020. En marge du congrès annuel du monde du logement social et à l’approche la présentation du projet de loi de finances, le retour de cette aide à l’achat est plébiscité par plusieurs acteurs de l’univers du logement : bailleurs sociaux, représentants de propriétaires, courtiers en prêts à l’habitat. Une campagne bat actuellement son plein sur les réseaux sociaux, l’objectif étant de permettre aux candidats à l’accession à la propriété, mais à faibles revenus, de concrétiser leur projet immobilier. Important Le système a en effet ses preuves. Puisque la CAF verse directement le montant de l’aide à l’établissement prêteur, la mensualité à payer par l’emprunteur se retrouve allégée. Cela lui permet de satisfaire aux exigences des banques en matière de taux d’endettement et augmente sa capacité d’emprunt. L’APL accession est plus avantageux pour l’État que l’APL location Selon les professionnels du logement à l’origine de cette action, Les restrictions imposées au dispositif ne sont pas justifiées, même sur le plan budgétaire. En effet, alors que les pouvoirs publics espéraient réaliser 50 millions d’économies en 2018, celles-ci n’ont atteint que 18 millions d’euros. Pourtant, en 2017, alors que seuls 900 millions sur une enveloppe globale de 40 milliards d’euros étaient utilisés pour l’APL accession (soit 2 %), le dispositif avait eu un impact positif notable sur la demande. Les porteurs de l’initiative estiment même que La quasi-suppression de l’aide va conduire à des pertes pour l’État. Car les quelque 35 000 potentiels bénéficiaires du dispositif, désormais contraints de rester locataires de leur domicile principal, perçoivent des allocations logement, au coût supérieur. Il est facile d’observer l’écart. Chaque mois, un locataire de 35 ans touche 260 euros d’APL pendant une quinzaine d’années au minimum. En comparaison, le montant de l’APL accession n’est que de 155 euros par mois sur la durée du crédit, qui ne dépasse pas 25 ans, sans compter un éventuel remboursement anticipé.