Le prix de l’immobilier a connu des hausses continues ces dernières années. Une partie de l’explication de cette flambée est à chercher du côté de la taxe foncière, laquelle a également progressé, mais à un rythme beaucoup plus rapide. Et cette tendance pourrait encore se poursuivre avec la disparition prochaine de la taxe d’habitation. Mauvaise nouvelle pour le primo accédant Le primo accédant est la première victime de cette hausse de la taxe foncière. Dans la majorité des cas, celui qui achète pour la première fois sa résidence principale ne dispose que de moyens financiers quelque peu limités. Forcément, l'augmentation de la taxe foncière a un impact sur son achat puisque cette dernière, d’après les calculs d’un professionnel du secteur, représente deux mensualités supplémentaires de crédit à payer. Important Cela peut amener l'acquéreur à revoir ses ambitions à la baisse et à renoncer à quelques mètres carrés de surfaces habitables. Une hausse de +34,7 % en l’espace d’une décennie La réalité n’est pas la même pour toutes les villes et les départements, mais globalement, en l’espace de 10 ans, la taxe foncière a évolué à la hausse beaucoup plus rapidement que l’inflation D’après les observations de l’Union nationale des propriétaires immobiliers (UNPI). Important Plusieurs acteurs sont à l’origine de cette hausse mirobolante. D’abord, l’État qui, chaque année, révise à la hausse la valeur locative cadastrale (l’assiette de la taxe foncière). Selon l’UNPI, Les révisions apportées dernièrement par le gouvernement ont été assez conséquentes. Ensuite, les collectivités locales, à savoir les élus communaux, municipaux ou départementaux. Bon nombre d’entre eux anticipent la disparition prochaine de la taxe d’habitation et, afin de minimiser les pertes causées par cette suppression, se rabattent sur la taxe foncière. Toujours d’après les données fournies par l’UNPI, La taxe foncière dans les départements s’est accrue de +14,6 % en 10 ans. Mais comme dit auparavant, la hausse de la taxe n’a pas été la même pour tous les départements. La plus importante a été enregistrée dans les Yvelines avec une progression de +73 % en seulement 5 ans. À l’inverse, sur la même période, la Haute-Corse n’a connu qu’une augmentation de +3,8 %.