Le nombre de permis de construire délivrés au 4e trimestre 2018 aurait chuté de 7 % selon les professionnels du bâtiment, les associations et les élus. Le segment des maisons individuelles a été le plus durement affecté avec un recul supérieur à 10 % en 2018. Le recentrage du PTZ est pointé du doigt dans cette dégringolade de la construction de logements neufs observée tout au long de l’année dernière. Décrue ininterrompue des ventes de logements neufs en 2018 Le mouvement baissier des ventes de logements neufs en France s’est poursuivi en 2018. Les données communiquées par le ministère de la Cohésion des territoires, et reprises par Les Échos font état d’une chute de 3,1 % des transactions au cours du dernier trimestre par rapport à la même période un an plus tôt. Le repli est plus marqué pour les maisons individuelles que pour les habitations collectives, à - 10,1 % et - 1,2 % respectivement. Aussi bien les zones urbaines tendues que les zones rurales et périurbaines sont concernées par le ralentissement. Dans les zones détendues, la baisse est due au coup de rabot opéré sur le PTZ, qui a réduit la capacité d’emprunt des ménages, pénalisant tout particulièrement les primo-accédants, déjà victimes de l’envolée du prix des biens, et le secteur de la construction. Recentrage et diminution du volume de PTZ distribués Pour rappel, en 2018, le prêt à taux zéro, bien que reconduit pour 4 ans, a subi des aménagements. Dans le neuf, seules les acquisitions neuves dans les zones les plus tendues (A, A bis et B1) permettent encore de bénéficier d’un PTZ à hauteur de 40 % du coût global de l’opération. Pour des logements situés dans les zones B2 et C, la quotité est réduite de moitié jusqu’en 2019 et ils ne seront plus éligibles au dispositif à compter de 2020. Dans l’ancien, un achat financé jusqu’à 40 % par ce prêt sans intérêt est possible uniquement dans les zones B2 et C. Toutefois, son octroi est conditionné à l’engagement par les emprunteurs d’entreprendre des travaux de réhabilitation pour un montant correspondant au moins à 25 % de l’ensemble du budget. Les conséquences de ces changements se sont fait durement ressentir. Pour preuve, d’après les courtiers immobiliers, le nombre de PTZ accordés en 2018 a chuté de près d’un tiers et leurs montants sont en baisse de 10 % en moyenne. La situation ne risque malheureusement pas de s’améliorer en 2019, le gouvernement tablant sur 88 200 PTZ, contre près de 90 000 en 2018 selon les estimations de la Société de Gestion des Financements et de la Garantie de l'Accession Sociale à la Propriété (SGFGAS) et plus de 123 477 en 2017 (-27 % sur un an).