À travers la France, la pierre reste une valeur sûre pour les particuliers au point que sur des secteurs très dynamiques comme Lyon, on recense 3 acquéreurs pour un vendeur. Mais d’après les professionnels du marché, depuis l’automne 2018, la hausse des prix ralentit, et le nombre de transactions diminue à cause de la pénurie de biens. Les acquéreurs attendent des prix alignés sur ceux du marché Alors que les taux d’intérêt des crédits restent très attractifs, l’activité du marché immobilier ralentit dans le centre de Lyon. Pour autant, le marché reste tendu et un logement est rapidement cédé, à condition d’être proposé au juste prix. Car malgré la concurrence, les potentiels acheteurs sont très regardants sur la dépense et boudent les offres nettement supérieures à la moyenne du marché. Par ailleurs, avec l’entrée en vigueur d’une réglementation plus stricte sur la location de courte durée, le stock de biens à vendre pourrait considérablement augmenter, ce qui devrait contraindre les vendeurs à revoir leurs ambitions à la baisse. Important Certains logements résistent toutefois mieux, notamment les T4, très prisés des familles, surtout dans le IIe arrondissement ou dans le quartier de La Croix-Rousse. Leur rareté permet aux propriétaires de se montrer plus exigeants et de trouver preneur en quelques heures. L’équilibre est inversé en ce qui concerne les habitats des années 70, aux charges exorbitantes, et les studios et T2, contraignant les vendeurs à ne pas s’éloigner du prix du marché afin de conclure la transaction dans des délais standards, que le baromètre estime à 56 jours en moyenne. Les prix élevés au centre de Lyon poussent les acheteurs vers la périphérie Important Selon les prix communiqués par le baromètre LPI-SeLoger, le mètre carré coûte plus de 5 000 euros dans trois arrondissements : le IIe, le VIe et la Presqu’Île, qui enregistre des records à plus de 6 000 euros. Mais les autres quartiers se rapprochent de cette barre symbolique après de fortes croissances en 2018. Dans le Ive par exemple, le succès de l’esprit village a fait progresser les prix de plus de 14 % en un an, pour dépasser 4 800 euros. L’arrondissement le plus abordable de la ville, à moins de 3 500 euros le mètre carré, est le IXe malgré une hausse tarifaire de l’ordre de 10 %. Important En incluant les frais de notaire d’un appartement ancien et les frais d’agence, il faut prévoir un budget d’un peu plus de 376 000 euros. S’il est financé à crédit, le taux d’intérêt moyen se situe à 1,59 % sur 20 ans pour une mensualité d’environ 1 950 euros. Les candidats à l’acquisition doivent par conséquent justifier d’un revenu minimal mensuel de plus de 5 800 euros. L’insuffisance de moyens pousse un nombre croissant de Lyonnais à se tourner vers la périphérie, comme à Oullins, Bron ou encore des communes comme Saint-Genis-Laval, Saint-Priest et Meyzieu, desservies par le métro. En revanche, à Villeurbanne, ville tellement proche de la capitale des Gaules qu’elle en est considérée comme le Xe arrondissement, le prix du mètre carré pour des biens de qualité peut grimper à 3 500 euros, voire 4 000 euros.