Les professionnels de l’immobilier français commencent à s’interroger sur la crédibilité de la promesse faite par le Président Macron selon laquelle il « boostera » l’offre dans le secteur. Leur optimisme et leurs espoirs semblent s’amenuiser depuis le début de cette année. Les mesures prises par le gouvernement depuis risquent au contraire de desservir cette activité. Disparition de l’APL et réforme du prêt à taux zéro Parmi les mesures qui inquiètent les professionnels du bâtiment figure la disparition de l’Aide personnalisée au logement (APL Accession). Important Les ouvriers et promoteurs immobiliers ne comprennent pas pourquoi le pouvoir en place supprime un dispositif censé promouvoir les mises en chantier et inciter les particuliers à faire construire. Toujours concernant les logements individuels, le gouvernement a pris la décision de ne plus proposer le dispositif éco-PTZ à ceux qui veulent bâtir dans les zones B2 et C. Important De plus, pour ceux qui peuvent encore en bénéficier, le montant du financement a été revu à la baisse. À propos des logements collectifs (les logements sociaux en l’occurrence), les bailleurs de fonds doivent s’acquitter d’une TVA en hausse, tout en fournissant plus d’efforts au niveau des loyers. Selon les observateurs, « Avec les nouvelles mesures, les investisseurs devront débourser jusqu’à 1,5 milliard d’euros d’ici 2020 ». Il est évident que toutes ces décisions de l’État mettent à mal les projets des acheteurs et des investisseurs immobiliers et semblent bien aller dans le sens contraire des promesses présidentielles. Pour l’instant, c’est plutôt l’effet inverse qui se produit ! Si Emmanuel Macron a promis « un choc de l’offre », pour l’instant, ce sont plutôt les professionnels de l’immobilier qui sont sous le choc. Un constat fait par Christophe Boucaux, futur délégué général de LCA-FFB, au micro de deux radios locales. Compte tenu de la situation, la mise en chantier des HLM risque de reculer de 30 % à 40 % dans les années à venir. À noter que cette tendance baissière est observée depuis l’année dernière, avec 106 000 mises en chantier confirmées contre 120 000 en 2017. À moins que la loi Elan et les mesures qui l’accompagnent ne redressent rapidement la barre, il est à craindre que la promesse faite par le Président de la République ne relève que de l’utopie.