Pour la plupart des Français, le crédit immobilier représente l’unique moyen de devenir propriétaire de leur logement. La majorité de ceux qui recourent à cette solution fait l’effort d’emprunter sur une courte durée et, en cas de possibilité, anticipe le remboursement. Deux erreurs qui les empêchent pourtant de tirer pleinement profit du potentiel du crédit. Explications d’un expert. Pas d’anticipation des besoins futurs Le coût élevé de l’accès à la propriété conduit les acheteurs à opter pour des logements qui répondent uniquement à leurs besoins du moment. Ils sont nombreux, notamment les jeunes emprunteurs, en couple ou non, à avoir tendance à négliger l’éventuel agrandissement de leur famille. Important De ce fait, ceux qui ont des enfants avant la fin de leur prêt se retrouvent contraints de changer de résidence après quelques années. Selon les régions, l’obligation de déménager survient au bout de 5 à 8 ans. Or, il est intéressant de souligner ici que l’effort mensuel requis actuellement pour le remboursement d’un prêt immobilier équivaut en moyenne à 2,5 fois le montant du loyer. Et la durée moyenne du crédit est de 22 ans. Ainsi, déménager avant la fin de l’amortissement risque de mettre à mal les finances du ménage. Importance de la durée du prêt immobilier Pour l’acquisition d’une résidence principale, l’emprunteur a généralement une préférence pour un prêt de courte durée, avec un important apport personnel. Pour ce faire, il va jusqu’à épuiser ses réserves de liquidités afin d’atteindre le maximum de sa capacité d’endettement. Important Plus tard, en cas de nécessité de déménagement, il se retrouvera dans l’impasse. Les liquidités dont il disposera pour mener à bien l’acquisition du nouveau bien ne seront plus suffisantes. De plus, il ne peut accéder à un nouveau financement sans une promesse de vente de l’ancien logement. Pour éviter une telle situation, les experts recommandent un prêt à longue durée, avec un minimum d’apport personnel afin de préserver l’épargne. Autant que possible, un financement à 110 % est préconisé. Celui-ci inclut : les frais de notaire pour immobilier ancien ou neuf ; le prix d’achat du bien ; le coût des travaux ; les frais d’agence. Ainsi, l’emprunteur disposera d’une bonne marge de manœuvre, quelle que soit l’évolution du marché entre les deux acquisitions. Il pourra plus tard mobiliser son épargne pour réserver une nouvelle résidence, et aura plus de temps pour vendre son premier logement au meilleur prix.