En baisse continue depuis le début de l’année, les taux d’intérêt des prêts à l’habitat sont quasiment revenus aux seuils historiques observés en octobre 2016. En moyenne, toutes durées confondues, il est aujourd’hui possible d’emprunter à un taux de 1,35 %. Tous ne peuvent cependant pas en profiter, car sans CDI, les banques se montrent plutôt frileuses. Le CDI, une condition essentielle d’obtention d’un crédit immobilier Lorsqu’un particulier demande un crédit immobilier, la banque analyse le risque associé à son profil afin de décider de lui répondre favorablement ou non, et si oui, à quelles conditions. Important Parmi les critères les plus importants figure la stabilité de la situation professionnelle, car un tel contrat est conclu pour de nombreuses années (jusqu’à 20 ans, voire 25 ans), et l’établissement prêteur doit avoir la garantie de récupérer son dû. Pour cette raison, bon nombre de banques refusent d’accorder un prêt aux travailleurs ayant un contrat court (titulaires d’un CDD, indépendants, intérimaires, micro-entrepreneur). Même s’ils ont une activité régulière avec une certaine ancienneté, ainsi que des revenus assez élevés, le crédit à l’habitat semble l’apanage des salariés en CDI. Important Au cours du premier semestre 2018, ils représentaient plus de 85 % des emprunteurs, contre moins de 2 % pour ceux en CDD, jugé incertain. Les banques plus ouvertes aux emprunteurs à la situation professionnelle précaire Même difficile, il est donc quand même possible de décrocher un crédit immobilier sans avoir de CDI. Dans un contexte de forte concurrence, il s’agit en effet d’un produit d’appel, et les banques se livrent une véritable guerre des prix pour conquérir les clients, dans l’espoir de leur vendre d’autres produits financiers par la suite. Cette politique explique leur intérêt pour les jeunes en début de carrière avec un fort potentiel d’évolution, même s’ils n’ont pas encore eu le temps de se constituer une épargne et n’ont donc pas d’apport. Les banques commencent également à se montrer plus ouvertes vis-à-vis des emprunteurs qui ont enchaîné les contrats courts pendant un certain nombre d’années. Dans tous les cas, l’assurance de prêt est indispensable pour garantir à la banque le remboursement de son dû, et par la même occasion, protéger le souscripteur et ses ayants droit.