Dans la continuité des quatre premiers mois de 2019, mai est placé sous le signe de taux de crédits immobiliers historiquement faibles. Par ailleurs, les prêts longs ont fait le retour dans les offres des banques afin de compenser la dégradation de la solvabilité des ménages. La combinaison de ces facteurs permet aux primo-accédants de bénéficier de conditions exceptionnelles. Des taux proches des seuils historiques de 2016 L’Observatoire Crédit Logement/CSA montre un taux moyen en repli et toujours inférieur à l’inflation en avril. Important À 1,35 %, il est à peine plus élevé que le record historique établi en novembre 2016, où il s’établissait à 1,33 %. Cette tendance devrait se maintenir jusqu’à la fin de l’année, la BCE ayant confirmé le maintien de ses taux directeurs à un niveau proche de zéro en 2019. D’après les simulations de prêt immobilier, les meilleurs profils (revenus élevés, bonne capacité d’épargne, apport supérieur à 10 %) peuvent même négocier des emprunts à moins de 1 % sur 20 ans, voire sur 25 ans. Et de manière générale, la plupart des ménages désireux de s’acheter un bien immobilier peuvent profiter de conditions intéressantes. C’est notamment le cas des primo-accédants, comme le confirment les courtiers. En moyenne, en souscrivant un crédit sur 15 ans, ils paient 1,25 % d’intérêt. Pour des durées plus importantes, à 20 ans ou 25 ans, les taux peuvent descendre jusqu’à 1,45 % et 1,65 % respectivement. Retour des prêts longs pour les primo-accédants Important Outre les nouveaux propriétaires, la faiblesse des taux peut également profiter aux ménages qui souhaitent entreprendre des travaux ou renégocier un prêt en cours, en particulier si celui-ci date de quelques années, à l’époque où les taux étaient proches de 3 %. Ces derniers mois, le nouveau mouvement baissier des taux a entraîné un afflux des dossiers de renégociations. Important Par ailleurs, afin de faciliter l’accès au financement bancaire des acquéreurs modestes, les banques acceptent à nouveau d’accorder des crédits sur 25 ans ou 30 ans. Quelques enseignes se risquent même à prêter sur 35 ans afin d’inclure les ménages dont la solvabilité s’est dégradée, notamment à cause de la flambée des prix des biens. D’ailleurs, le dernier baromètre Crédit-Logement CSA annonce une augmentation marquée de la durée des prêts à l’habitat, puisqu’en moyenne, le remboursement dure 29 mois de plus qu’en début 2014. Les souscripteurs doivent toutefois se préparer à payer des frais importants, ce qui peut diminuer l’intérêt de choisir une très longue durée.