Les quartiers parisiens inégaux face aux immeubles dégradés

Écrit par La rédaction Meilleurtaux . Mis à jour le 21 juin 2019 .
Temps de lecture : 3 min

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Publié le samedi 22 juin 2019 13:20 par la Rédaction Meilleurtaux

La dernière publication de l’Atelier Parisien d’Urbanisme (APUR) met en avant le regroupement par quartiers des immeubles à risque sur la capitale. Malgré un plan de résorption de l’habitat indigne depuis 2008, ces immeubles vétustes continuent d’être présents à Paris, et dans certains arrondissements en particulier.

« Eviter la spirale de l’insalubrité »

Lancé en 2008 à la suite de différents drames, le plan d’éradication des logements dégradés a permis la rénovation de nombreux immeubles dans la capitale. En effet, entre 2002 et 2010, et sous l’impulsion de différentes institutions et associations, c’est plus d’un millier de logements qui ont été rénovés pour lutter contre les habitats dangereux.

Car, à Paris, l’âge du bâti est conséquent : 40% des logements parisiens ont plus de 100 ans, et 75% des immeubles ont plus de 50 ans. D’où la nécessité d’être vigilant pour éviter des drames, ou des conditions de logement insalubres.

C’est pourquoi l’Observatoire de la dégradation du bâti a été créé en 2008. Avec l’APUR et la Direction du Logement et de l’Habitat de la Ville du Paris, il permet de dresser la liste des logements parisiens à risque, et de les faire surveiller.

245 immeubles dont 98 dans le 18e arrondissement

En 2018, 245 immeubles sont cités sur cette liste. Sur l’échelle des 50 000 immeubles parisiens, la proportion de ces logements dangereux est minime et n’atteint pas les 1%.

Pourtant, ces immeubles en difficulté sont condensés pour la plupart dans une zone très précise de Paris.

En effet, 70% des logements présents sur la liste de l’APUR sont situés dans 4 arrondissements parisiens du Nord et de l’Est de Paris. Ainsi, 98 immeubles à surveiller sont localisés dans le 18e arrondissement parisien, notamment boulevard Ornano, à La Goutte d’Or et près de La Chapelle. 41 autres immeubles dégradés se situent dans le 19e arrondissement, puis 29 immeubles dans le 20e arrondissement et 29 dans le 17e arrondissement.

Ainsi, les Epinettes, la Place de Clichy, mais aussi l’hôpital Saint Louis et Ménilmontant sont des quartiers où la proportion d’habitat indigne est très importante. En revanche, les 6e et 8e arrondissements de la capitale ne présentent aucune adresse sur la liste des logements à risque.

Une amélioration lente, mais régulière

Si entre 2008 et 2014, la liste s’est allongée, elle diminue depuis peu, alors même que les indicateurs permettant de diagnostiquer les immeubles se sont précisés.

En effet, la liste est établie à partir de critères précis, prenant notamment en compte l’intervention des sapeurs-pompiers sur les logements, les immeubles placés sous administration judiciaire, les immeubles mis en demeure au titre du règlement sanitaire départemental, ainsi que les factures d’eau impayées, les diagnostics plomb positifs, et la présence de termites.

Une fois ces indicateurs relevés, ils sont croisés et permettent de définir la liste d’immeubles à surveiller par les services techniques municipaux. Des travaux peuvent ainsi être engagés.

D’ailleurs, pour une majorité des 9860 logements sélectionnés dans la liste, la majorité s’est améliorée sur le plan technique.

Car les immeubles à risque ont des caractéristiques souvent similaires : ils sont plus grands que la moyenne parisienne, en possédant une quarantaine de logements chacun, et sont d’abord gérés par des copropriétaires.

De plus, les indicateurs permettent de connaitre précisément les risques qu’ils présentent. Les travaux sont alors d’autant plus faciles à mettre en place et la qualité des logements s’améliorent de plus en plus !

Écrit par
La rédaction Meilleurtaux