Le dernier baromètre publié par un grand comparateur de prix immobiliers français montre une réduction des délais de vente dans plusieurs grandes villes. La période estivale est traditionnelle propice à l’acquisition d’un logement, ce qui explique le dynamisme actuel du marché. À cela s’ajoutent les taux historiquement faibles et le retour des prêts longs dans l’offre des banques. Réduction notable des délais de vente dans les grandes villes françaises… Dans les grandes métropoles de France, à l’exception de Marseille, les délais de vente de biens immobiliers se sont considérablement réduits. À Lille, par exemple, il faut 8 jours de moins pour trouver preneur. Les acheteurs potentiels se décident aussi plus rapidement à Toulouse (- 5 jours), Strasbourg (- 4 jours) ou Rennes (- 3 jours). En moins de deux mois, les biens changent de main dans la plupart des grandes métropoles tricolores : 40 jours suffisent dans la capitale et à Lyon, contre 49 jours à Nantes ou 53 jours à Rennes. L’accélération de la conclusion des transactions est attribuée à l’afflux de candidats à l’achat. Lyon et Strasbourg comptent ainsi 13 et 12 clients pour 10 vendeurs. Ces derniers profitent des taux d’intérêt en repli continu et désormais proches des records de faiblesse atteints en octobre 2016. De plus, les banques accordent à nouveau des prêts longs (sur 25 ans, voire 30 ans chez quelques enseignes) aux jeunes primo-accédants afin de compenser la dégradation de leur pouvoir d’achat immobilier. … mais nouvelle progression des prix, notamment à Paris et Lyon Cette forte demande n’est pas sans conséquence sur le niveau des prix, en particulier à Paris. Le baromètre annonce une hausse de 5,5 % par rapport à l’année dernière, ce qui porte le prix moyen au mètre carré à près de 9 700 euros. Mais en réalité, dans plus de la moitié des 20 arrondissements que compte la Ville Lumière, il faut débourser plus de 10 000 euros et pour payer moins de 9 000 au mètre carré, il ne reste plus que 3 arrondissements : le 13e, le 19e et le 20e. À Lyon aussi, les biens coûtent de plus en plus cher, la progression sur un an étant estimée à 10 %. Ainsi, le mètre carré s’achète à plus de 4 300 euros, pratiquement autant qu’à Bordeaux et ses 4 400 euros, et plus qu’à Nice, où il se situe encore en dessous de 4 100 euros. Si ces deux métropoles connaissent les augmentations les plus marquées, la tendance est à la hausse un peu partout. Même à Bordeaux, où les prix sont déjà élevés, un nouvel accroissement est observé. Montpellier connaît également un succès croissant sous l’effet d’une croissance démographique très soutenue : après une première remontée de 5 % l’an dernier, le prix moyen a crû de 1,8 % depuis le 1er janvier, pour s’établir à environ 2 800 euros.