Les prix des biens immobiliers varient sensiblement entre les grandes villes françaises. D’après le baromètre LPI SeLoger, le minimum est observé à Saint-Étienne. À 1 350 euros, le mètre carré coûte huit fois moins que dans la capitale. De plus, l’offre de logements est importante, ce qui permet aux potentiels acquéreurs de faire de bonnes affaires, y compris sur les grands volumes. Saint-Étienne est la grande ville la moins chère en matière d’immobilier À Saint-Étienne, il suffit de 1 350 euros en moyenne pour acquérir un mètre carré d’un bien ancien. Un particulier chanceux a même réussi à s’offrir un deux-pièces de 33 m² pour la modique somme de 24 000 euros. Ces chiffres font de la préfecture de la Loire la grande ville la moins chère de l’Hexagone en matière d’immobilier. Si les biens sont aussi bon marché, c’est grâce à l’abondance de l’offre par rapport à la demande, quelque 28 000 habitants ayant quitté Saint-Étienne sur la période 1990-2015. L’Insee recense ainsi 12 000 biens libres dans la vile en 2015, soit un taux de vacance de 12 %, alors que le niveau moyen de cet indicateur sur l’ensemble du territoire n’est que de 8,3 %. ImportantL’écart des prix par rapport aux autres grandes villes est notable. Il est supérieur à 100 % par exemple entre Saint-Étienne et Lille ou Rennes, où le mètre carré se vend à 3 182 euros et 3 491 euros respectivement. Mais la différence la plus marquée est certainement celle avec Paris, où plusieurs arrondissements, le prix au mètre carré a franchi la barre des 10 000 euros en avril dernier, soit huit fois plus qu’à Saint-Étienne. Les acheteurs sont séduits par la perspective d’un gain d’espace appréciable Les prix très attractifs des biens séduisent un nombre croissant de candidats à la propriété. Certains d’entre eux n’hésitent pas à parcourir les 60 kilomètres qui séparent Lyon de Saint-Étienne pour s’installer dans un bien beaucoup plus spacieux. ImportantPour un capital égal, ils peuvent multiplier la superficie de leur logement par deux. Ce contexte favorable devrait se maintenir, dans la mesure où les prix ont connu une décennie de baisse suivie d’une très faible remontée. Selon les données des courtiers pour avril, entre 2018 et 2019, les prix n’ont progressé que de 0,6 % alors que dans d’autres grandes agglomérations, le taux de croissance est à deux chiffres. Le niveau de prix compense la réduction des aides publiques à l’accession depuis début 2018, puisque l’APL accession a disparu, tandis que le PTZ a subi un coup de rabot. Seules les conditions d’emprunt sont restées favorables aux ménages, les records de faiblesse des taux d’intérêt enregistrés en novembre 2016 ayant été battus en mai.