Les conditions d’octroi des financements immobiliers se sont assouplies ces derniers mois. Toutefois, celles-ci ne s’appliquent pas aux emprunteurs qui ne détiennent pas un contrat de travail à durée indéterminée. En effet, les banques rechignent à accorder des prêts aux CDD et aux TNS. Selon un professionnel du secteur, seul 1,3 % des demandes déposées par des emprunteurs en CDD ont été acceptées en 2019. Pour les TNS, environ 5 % des dossiers ont eu une suite favorable (contre 86 % pour les souscripteurs en CDI). La régularité des revenus, un critère essentiel pour les banques Les banques font preuve d’une extrême prudence lorsqu’elles traitent les dossiers des emprunteurs en CDD et les TNS. Incapables de garantir la régularité de leurs revenus, ces derniers se voient alors refuser leurs demandes, d’autant plus que le nombre de contrats signés sur de courtes durées ne cesse de multiplier ces derniers temps. De leur côté, les autoentrepreneurs doivent présenter des bilans positifs (du moins pour les trois dernières années) s’ils veulent que leurs demandes de financement immobilier aboutissent. Dans le cas d’un rachat de crédit immobilier, les établissements bancaires retiennent les mêmes critères. Important Un TNS ne peut pas espérer voir sa demande accordée s’il ne peut proposer une garantie hypothécaire ou prouver (à l’aide de ses relevés bancaires) que ses revenus sont stables ou en hausse. Un travailleur en CDD peut néanmoins obtenir la faveur de la banque s’il dispose d’autres sources de revenus : allocations, revenus locatifs, pensions alimentaires... La solution ultime, emprunter à deux Si les demandes de crédit des CDD sont souvent refusées, ils peuvent accroître leurs chances en empruntant avec des travailleurs en CDI. Les banques vont tenir compte de la stabilité des revenus du co-emprunteur et se montrer plus conciliantes. Outre les emprunteurs en CDI, les retraités figurent également parmi les profils favorisés par les organismes de crédit. En plus de disposer des revenus stables, ceux-ci ont pu se constituer une épargne. Les risques de non-remboursement sont alors moindres par rapport à d’autres catégories d’emprunteur. Important En revanche, ils sont obligés de souscrire une assurance décès invalidité, dont le coût peut représenter jusqu’à 0,65 % du coût total du crédit.