Contre toute attente, 2018 a été une année fructueuse pour le secteur immobilier. Même si les prix sont repartis à la hausse, les conditions de crédit sont restées intéressantes. Mais cette année, les spécialistes pronostiquent un repli du marché, justement parce que les chiffres réalisés en 2018 ne peuvent plus être dépassés. Un 2018 faste, un 2019 moribond Mais en observant plusieurs indicateurs, les spécialistes du secteur immobilier s'attendent à un net ralentissement de l’activité pour cette année. Le premier de ces indicateurs est bien évidemment le prix au mètre carré. Celui-ci accuse une progression trop importante qui ne laisse pas présager d’un bon dynamisme du marché immobilier. En 2018, le mètre carré se négociait en moyenne à 2 595 euros en France, soit une augmentation de +1 % par rapport à l’année d’avant. Il faut remonter à 2011 pour trouver un prix aussi élevé. À cause, justement, de la hausse du premier indicateur, les acheteurs ont dû réduire considérablement la surface habitable à laquelle ils aspiraient. Là encore, il s’agit d’un phénomène qui n’est plus survenu depuis 2011. La capacité moyenne d’achat en 2018 s’est établie à 87,5 m2, soit 0,5 m2 en moins par rapport à 2017. Pour se faire une idée de ce que pourrait être le marché immobilier de 2019, les spécialistes ont également observé les délais de vente et ils ont constaté qu’« en dépit d’une certaine stabilité, les logements mettaient un peu plus de temps à trouver preneur ». Une maison mise sur le marché fait l’objet d’une promesse de vente au bout de 91 jours. Le fameux plafond de verre Si le marché a été aussi dynamique en 2018, c’est surtout grâce aux efforts consentis par les banques au niveau des crédits immobiliers. Motivées par la concurrence qui se faisait de plus en plus rude, elles ont appliqué des taux historiquement bas afin d’attirer de nouveaux clients. Elles ont également : amélioré les conditions d’octroi (en renonçant aux apports personnels, par exemple) ; rallongé les durées de remboursement. Mais selon toute vraisemblance, les banques ont atteint une limite qu’elles ne pourront plus dépasser et les taux vont remonter petit à petit. Les conditions d’emprunt vont devenir plus contraignantes. Pour ne rien arranger, face à la hausse continue des prix, les potentiels acheteurs vont se montrer hésitants. Les volumes de vente pourraient alors s’en ressentir et diminuer inexorablement.