Ces dernières années, l’attentisme domine le secteur immobilier londonien. Propriétaires et investisseurs appréhendent les impacts du Brexit, grippant ainsi la dynamique du marché. Déjà, en 2018, l’incertitude associée à la sortie de l’Union européenne plombait les prix immobiliers dans la Capitale britannique. Les prix de vente sont pourtant en hausse dans le reste du territoire. Explications. Des prix globalement en hausse À l’échelle nationale, les prix immobiliers britanniques sont en hausse, gagnant +0,4% en moyenne par rapport à décembre 2018, pour s’établir à 298 734 livres. En excluant le sud-est du pays et la Capitale, les prix de vente ont même bondi de 1,4% en un an. Comparées à leurs niveaux d’avril 2008, le dernier record enregistré, les valeurs se sont appréciées de +28,5 % sur l’ensemble du territoire. Baisse des prix à Londres Important En revanche, à Londres, en ce début d’année, les prix immobiliers ont atteint leur niveau le plus bas depuis 2015. Les prix affichés sont en repli de -1,5 % par rapport à ceux du mois précédent, pour s’établir à 593 972 livres. Cette baisse est plus forte dans le sud que dans le nord de la Capitale britannique, dont l’écart tend à se réduire. Or, en théorie, avec la faiblesse du taux de chômage, la hausse des salaires et le niveau actuel des taux d’emprunt, le marché immobilier londonien devrait se porter à merveille. Mais les incertitudes associées au Brexit affectent le moral des acheteurs et des vendeurs. Au cours du dernier trimestre 2018, de nombreux candidats à l’acquisition ont reporté leurs projets d’achat. De leur côté, les propriétaires hésitent à vendre leurs biens. À mi-janvier, le nombre de propriétés mises en vente a reculé de -10% par rapport à la même période en 2018. Effet pervers des spéculations De l’avis de courtiers « Le marché londonien récolte également les fruits de plusieurs années de spéculations et de profits disproportionnées ». Après un niveau record en mai 2016, les prix immobiliers à Londres n’ont cessé de dégringoler après le vote favorable du Brexit, le mois d’après. Une instabilité qui agite également le marché parisien. En effet, depuis, la Capitale française est devenue la destination privilégiée des riches européens qui, de par leur pouvoir d’achat élevé, contribuent à tirer les prix vers le haut.