L’Observatoire Crédit Logement/CSA a sorti son rapport sur les taux immobiliers. En 2018, ces derniers ont été inférieurs à la hausse des prix. En théorie donc, les ménages endettés ont gagné en pouvoir d’achat. Une situation unique engendrée par la politique de la BCE et la forte concurrence entre les établissements de crédit. En 2018, plusieurs facteurs s’unissent pour maintenir les taux au plancher La politique accommodante menée par la Banque centrale européenne (BCE) a donné des résultats intéressants jusqu’en 2018. Les banques commerciales ont pu proposer des taux très attractifs pour les prêts habitat. D’autre part, elles se livrent à une forte concurrence qui favorise les emprunteurs. En principe, ces établissements financiers se fixent des objectifs commerciaux qu’ils doivent atteindre. En quête de nouveaux clients, ils misent alors sur les offres de crédit qui représentent un excellent produit d’appel. Une personne attirée par un taux du crédit immobilier adapté à ses besoins peut par la suite domicilier un compte courant et des épargnes auprès du même établissement. Le maintien de taux attractifs est également un moyen pour les banques d’encourager les projets des clients. Ainsi, malgré la dégradation des aides publiques et la hausse constante des prix de l’immobilier au cours de l’année, beaucoup de ménages ont décidé de sauter le pas et d’acheter en profitant des modalités de prêt avantageuses. Des conditions plus souples et une durée de prêt qui s’allonge Important En décembre, le taux moyen s’établissait à 1,43 % contre une inflation de 1,8 % sur le semestre. Ces données brutes signifieraient que les emprunteurs ont gagné de l’argent sur le prêt qu’ils ont contracté ! Le taux immobilier s’est rapproché du plancher historique de 2016 (à 1,30 %) et a affiché une légère baisse sur un an (une moyenne de 1,50 % en décembre 2017). Les banques ont aussi assoupli les conditions d’emprunt en acceptant des taux d’apport très inférieurs qui ont été atteints une seule fois il y a 40 ans. La durée moyenne de remboursement s’est allongée pour s’établir à un record de 226 mois, soit dix mois de plus sur un an. Important Une hausse des taux est annoncée pour cette année, mais ne risque pas d’affecter les profils solides qui possèdent des arguments pour négocier.