L’accès au crédit n’a jamais été aussi facile. Déjà au plus bas, les taux d’emprunts immobiliers continuent leur descente pour atteindre un nouveau record. Au mois de juillet 2019, ils ne représentent plus que le cinquième de leur niveau du début du millénaire. Certains experts vont jusqu’à affirmer que dans le contexte actuel, l’emprunteur gagne de l’argent. Les taux sont au plus bas La baisse des taux de crédit immobilier se poursuit. En presque quarante ans, ils ont été divisés par douze. En comparaison à leur niveau du début du millénaire, ils n’en représentent plus que le cinquième. En effet, au mois de juillet, les taux sont descendus jusqu’à 1,20 % en moyenne, « un nouveau record historique », note un Observatoire. Il est même possible d’emprunter à 0,96 % sur 15 ans. En revanche, les taux sont légèrement plus élevés sur des durées de remboursement plus longues : le taux d’intérêt d’un prêt sur 20 ans tourne par exemple autour de 1,14%. Il est de 1,37 % sur 25 ans. Important Pour certaines durées, les taux d’emprunt avoisinent celui de l’inflation, qui est estimée à 1,1 %. Ce qui valide l’hypothèse qu’en contractant un crédit immobilier aujourd’hui, l’emprunteur gagne de l’argent. Cette faiblesse des taux de crédit immobilier est liée à la politique monétaire de la Banque centrale européenne qui se veut toujours aussi conciliante. D’ailleurs, depuis plusieurs mois, l’OAT 10 ans est descendu en dessous de zéro. Des conditions d’emprunts avantageuses En plus de la faiblesse des taux, les banques se montrent aussi moins strictes sur les conditions d’octroi de crédit. Les emprunteurs peuvent désormais négocier des délais de remboursement plus longs. Pour preuve, au mois de juillet, la durée moyenne d’un prêt immobilier est de 229 mois. Celle-ci s’est allongée de 30 mois au cours des cinq dernières années. La durée de remboursement de 71,8 % des crédits octroyés au mois de juillet est supérieure à 20 ans. Elle atteint les 25 ans pour 41,3 % des emprunts. Autre facteur qui prouve que les conditions d’accès au crédit se sont assouplies : les banques ont revu à la baisse leurs exigences en matière d’apport personnel. Les meilleurs profils peuvent même espérer emprunter sans apport. Depuis le mois de janvier 2019, le niveau de l’apport personnel a reculé de 6,9 %.