Signe que le marché immobilier se porte de mieux en mieux, les demandes de prêts ne cessent de croître depuis le début de l’année. Dans le même sillage, les renégociations connaissent une forte progression au cours du premier trimestre 2015. Affluence des demandes Les agents immobiliers se frottent les mains. Après des années de récession, les Français reprennent goût à la pierre et les transactions reprennent. Depuis le dernier trimestre 2014, nos agences ont constaté une hausse des contacts et des projets. Bernard Cadeau, président du réseau Orpi. Les courtiers immobiliers ont également remarqué une reprise des activités. « Depuis novembre 2014, avec des taux au plus bas, les nouvelles souscriptions, mais aussi les renégociations de prêts ont connu une croissance fulgurante », note un professionnel. Selon toujours les courtiers, les demandes de prêts destinés à financer l’acquisition d’un bien immobilier sont montées en flèche, avec une hausse de 40 % des activités, et retrouvent ainsi leur niveau de 2006/2007. Reprise du marché immobilier « Les signes d’un redressement du marché immobilier sont bel et bien là, tant dans le neuf que dans l’ancien, analyse Michel Mouillard, économiste et spécialiste du secteur. Entre janvier et avril 2015, les crédits ont progressé de 28 % en volume et 41 % en production en euros comparés à la même période de l’année 2014 ». En ce qui concerne les rachats de crédit, une formule en vogue ces trois dernières années, ils ont bondi de 50 % sur la même période. Pas de mystère. Pour Michel Mouillard, la hausse de la demande est imputable en grande partie aux taux historiquement bas. Au mois d’avril, les Français ont pu emprunter en moyenne à 2,03 %, toutes durées confondues. « C’est du jamais vu ! », renchérit-il. Autre explication avancée par cet analyste : la confiance des ménages s’est légèrement améliorée ces derniers mois. Les banques dépassées par les demandes Cette hausse de la demande n’est pas sans conséquence pour l’activité des établissements prêteurs. La plupart des banques se trouvent engorgées et le traitement des dossiers prend du retard. Selon les courtiers, « le délai de réponse des banques est passé de 24h/48 h habituellement, à plus de 15 jours, voire trois semaines pour certaines ». Bien entendu, ce décalage affecte les acheteurs qui doivent désormais être plus prévoyants en fixant un délai suffisant pour obtenir leur prêt.