Avec une hausse enregistrée de +6 % par an, la vente immobilière en viager connaît un engouement croissant auprès des candidats à l’accession. Dans un contexte tendu marqué par l’augmentation du taux d’intérêt, ce mode d’acquisition permet de bénéficier d’un prix d’achat plus attractif. En contrepartie, le propriétaire s’engage à verser une rente périodique au vendeur jusqu’à son décès. 5 000 ventes en viager par an, mais un marché en pleine croissance La vente en viager ne représente aujourd’hui que 5 000 transactions environ par an. Mais l’actuel regain d’intérêt pour ce processus d’achat spécifique pourrait doubler le nombre des opérations d’ici l’année prochaine. Les investisseurs particuliers, mais aussi institutionnels, profitent de la décote de ce type d’achat pour diversifier leur patrimoine financier. L’épargne est ainsi envisagée comme un investissement à long terme, tout en garantissant aux personnes âgées le droit à un logement décent. Certains primo-accédants optent également pour le viager. En effet, dans certains cas, le vendeur n’occupe pas son bien, mais souhaite bénéficier de la rente pour s’assurer un meilleur train de vie. Cela constitue un viager libre, par opposition au viager occupé où le vendeur jouit encore de son bien malgré la cession. Cette opportunité se présente généralement lorsque l’ancien propriétaire a besoin de résider au sein d’une structure médicalisée. Achat en viager : une transaction gagnant-gagnant Les biens en viager sont principalement proposés par des personnes âgées qui n’ont pas de bénéficiaires pour une transmission. ImportantPour le vendeur, l’avantage est de pouvoir continuer à occuper son logement jusqu’à son décès tout en recevant une rente périodique (mensuelle, trimestrielle, semestrielle…). Celle-ci peut être assortie d’un bouquet, une somme versée au moment de la signature. Son montant dépend essentiellement de l’âge du vendeur et de ses conditions (matrimonial, santé, dépendance…). Pour l’acheteur, le bien acquis en viager représente un placement à long terme. De plus, le coût d’acquisition est généralement inférieur à celui d’un achat à crédit. Le viager est particulièrement avantageux pour un profil jeune qui souhaite se constituer un patrimoine en vue de sa retraite, que ce soit à visée résidentielle ou locative. Cependant, il existe des cas où cette opération n’est pas rentable, comme l’exemple de Jeanne Calment qui a vendu son bien en viager à son notaire. Malheureusement, ce dernier est décédé avant la doyenne. À retenir La vente en viager connaît une progression de +6 % par an. Le vendeur peut jouir de son bien jusqu’à son décès. L’acheteur bénéficie d’une décote liée à la non-occupation du bien.