La courbe croissante suivie par les taux d’emprunt pour les crédits à l’habitat depuis mars 2022 a entraîné le déclin progressif de la production de prêts immobiliers. Outre la hausse des taux, le contexte d’inflation généralisé ainsi que l’application des recommandations du HCSF par les banques constituent également des obstacles à la concrétisation des projets de nombreux candidats à la propriété. Un bilan mitigé pour le crédit à l’habitat Notre 36ème observatoire du crédit immobilier présente une synthèse du bilan 2022 du secteur et de sa situation au cours des trois premiers mois de 2023. La première conclusion qui peut être tirée de ce bilan est que l’année 2022 a été le début de la fin des taux bas, les taux étant repartis la hausse dès mars. ImportantLa demande a commencé à baisser à partir du printemps 2022 jusqu’à être pratiquement être réduite de moitié vers la fin de l’année. Le marché a légèrement repris en janvier 2023, avant de reculer de nouveau au mois de mars. Un contexte général qui n’encourage pas les porteurs de projet ImportantLa hausse des taux, qui sont passés de 1,20 % pour les prêts sur 20 ans en janvier 2022, à environ 3,20 % en mars dernier, a été reçue comme une douche froide pour les candidats à la propriété. Après une simulation prêt immobilier, bon nombre d’entre eux ont préféré remettre leur projet à plus tard ou tout simplement l’abandonner. Cette tendance haussière étant prévue se poursuivre au cours des prochains mois. Par ailleurs, la recommandation du HCSF, qui limite le taux d’endettement des ménages à 35 %, élimine aussi un grand nombre de projets qui nous sont soumis, près de la moitié (45 %) ne pouvant être financés. Et la révision mensuelle du taux d’usure ne suffit pas à encourager les emprunteurs à se lancer. Le nombre de dossiers finançables que nous accompagnons a décru de façon spectaculaire au cours des deux dernières années, 70 % à 56 % entre début 2021 et mars 2023 et 64 % à 56 % entre début 2022 et mars 2023. A retenir La demande est en baisse constante sur le marché du crédit immobilier depuis que les taux sont repartis à la hausse. La hausse des taux, l’inflation et le plafonnement du taux d’endettement des ménages à 35 % freinent les projets des candidats à la propriété.