Il faut plus de 55 000 euros actuellement pour pouvoir accéder à un prêt immobilier et faire l’acquisition d’un bien. Le montant de l’apport personnel n’a pas cessé d’augmenter ces derniers mois dans l’Hexagone. Les professionnels du secteur parlent d’ailleurs d’une croissance significative. L’inflation ne fait qu’aggraver la situation qui devient difficile pour une partie des potentiels acquéreurs. Demander un crédit immobilier sans avoir un apport personnel était possible autrefois. Les réglementations ont toutefois changé et cette part fournie par l’acquéreur est devenue une condition sine-qua-non. De plus, le montant exigé a augmenté de façon continue, la hausse était même particulièrement marquée ces dernières années. Cela restreint l’accès au prêt immobilier pour les Français. D’autant que l’évolution du montant de l’apport personnel va de pair avec la montée du taux d’intérêt. Seule une partie des acheteurs parvient à résister à cette croissance incessante et généralisée. Il s’agit notamment des personnes âgées qui disposent, pour la plupart, d’une ressource financière importante. Les secundo-accédants sont mieux protégés de la hausse de l’apport personnel La part des personnes âgées dans les transactions a ainsi progressé ces derniers mois. Ceci a été confirmé par une étude réalisée par Century 21 au premier semestre 2022. Ce profil est le seul à enregistrer une évolution sur cette période. Cela s’explique par le fait qu’il s’agit la plupart du temps de secundo-accédants qui peuvent disposer d’un apport élevé. Il provient le plus souvent de la plus-value générée par la revente de leur logement. Aussi, ce type d’acheteurs était à l’origine de 34,8 % des ventes finalisées au premier semestre 2022 en France. L’augmentation est d’autant plus marquée pour les personnes de plus de 60 ans. Leur part dans les transactions a crû de 9,5 % sur la même période. Quant aux moins de 40 ans, ils réunissent 44,7 % des acquisitions réalisées sur les six premiers mois de 2022. Concernant la nature du projet, la résidence principale est toujours privilégiée. 63,4 % des ventes conclues visent ce type d’acquisition. Ce chiffre reflète une progression de 1 point sur un an. Les Français qui envisagent de se lancer dans un tel projet peuvent réaliser une simulation prêt immobilier en ligne. Les résidences secondaires et l’investissement locatif montrent chacun un léger repli. Les transactions finalisées ont baissé de 0,4 point pour les premières. Au total, elles représentaient 6,9 % des achats conclus au premier semestre 2022. Un montant équivalent à 21 % du prix du bien Pour l’investissement locatif, une baisse de 0,7 point a été relevée. Globalement, ce type de projet regroupait 29,8 % des ventes signées pour les six premiers mois de 2022. Toutefois, quelle que soit la nature de l’investissement, les Français doivent réunir une somme conséquente avant de l’entreprendre. Notamment s’ils envisagent de solliciter leur banque pour un crédit. D’après l’étude de Century 21, l’apport exigé s’élève en moyenne à 55 519 euros. Il est équivalent à 21 % du montant total de l’acquisition, hors frais de notaires. Ce chiffre témoigne d’une progression notable. En effet, la somme demandée était de 24 872 euros au premier semestre 2021. Elle correspondait à 10 % du prix total du bien. Elle est passée à 32 153 euros au deuxième semestre de la même année. Elle constituait ainsi 13 % du montant du projet. En raison de l’inflation, l’acquisition coûte également plus cher aujourd’hui. Les Français devaient débourser 290 654 euros en moyenne pour l’achat d’une maison au premier semestre 2022. Le prix moyen étant de 240 961 euros s’il s’agit d’un appartement. Il fut pourtant un temps où le crédit immobilier ne nécessitait aucun apport. C’était le cas en 2016 puis en 2017, pour les prêts d’une durée de 20 ans. L’unique condition imposée était le versement d’une mensualité de 1 000 euros.