Sur les plus grands portails immobiliers français, le nombre de logements publiés a baissé depuis 2020. SeLoger fait par exemple état d’un écroulement de plus de 20 %. Pourtant, la crise sanitaire a attisé les désirs de déménagement des ménages. Pour dénicher une nouvelle maison proposée à la vente, les acheteurs sont contraints de redoubler d’efforts lors de leur recherche. Mauvaise nouvelle pour les acheteurs de maison, ils pourront difficilement se rabattre sur le segment de l’immobilier neuf. Les promoteurs eux-mêmes annoncent que de nouvelles montées des tarifs surviendront bientôt. Pourtant, les prix moyens de ces biens s’étaient déjà amplifiés de 10 % entre 2018 et 2022. Parmi les causes de cette hausse à venir, les constructeurs citent les problèmes de ravitaillement dus à la crise ukrainienne. Autre raison évoquée : la pénurie des terrains aptes à accueillir un logement. En outre, les annonces immobilières se contractent, tandis que les ventes dans l’ancien se multiplient. Au grand dam des acheteurs, les prix augmentent en conséquence, poussés par le manque d’offre. La demande s’accroît Preuve en sont les chiffres partagés par le portail immobilier SeLoger. Depuis l’apparition du Covid-19, indique-t-il, le tarif moyen des maisons a évolué de +12,7 % en moyenne. À un an, l’augmentation atteint donc environ 6,4 %. De son côté, la pierre a connu une hausse de seulement 7,2 %. Le site récapitule : C’est bien connu, ce qui est rare est cher. Mais ce dicton prend tout son sens au regard de l’évolution des prix des maisons. Après les premiers confinements, les plateformes d’annonces immobilières avaient enregistré une énorme accentuation des demandes de maisons en vente. Les recherches se situaient surtout autour des grandes villes. Sur l’ensemble de l’exercice 2021, les notaires relevaient alors en décembre dernier approximativement 1,180 million de ventes d’appartements et maisons. Par rapport à 2019, ils avaient noté une progression de près de 113 000 transactions. Si l’on se réfère à 2020, un écart de +156 000 unités a été observé. Des chiffres qui devraient avoir influé sur le nombre de loi pinel simulation effectuée au cours de la même année. L’offre se tarit En parallèle, le volume de biens immobiliers proposés sur SeLoger s’est effondré de 22 % entre décembres 2019 et 2021. La plateforme contextualise qu’avant la survenance du Covid-19, l’offre en appartements ou maisons exposait une courbe qui était seulement modérément descendante. Entre févriers 2019 et 2020, affirme-t-elle, la régression s’était ainsi contenue à 2,9 %. Cependant, l’amoindrissement des biens commercialisés s’est, depuis, produit très rapidement. Selon le portail, l’insuffisance de l’offre de logements est bien réelle, et : […] C’est la survenance de la crise sanitaire qui marque un véritable point de bascule Les statistiques de SeLoger révèlent qu’annuellement, les stocks de maisons se replient de 13,8 %. Si bien que les consommateurs sont obligés de prospecter plus fréquemment pour emménager dans de nouvelles habitations. Le tout sans forcément parvenir à trouver un nombre suffisant de propriétaires disposés à céder leur bien.