Si certains professionnels immobiliers et acquéreurs potentiels s’attendent à une baisse éventuelle des prix des logements suite au ralentissement des activités, les chiffres publiés par LPI-SeLoger dans son dernier baromètre révèlent une autre tendance. En effet, les tensions sur les prix de l’immobilier ne relâchent pas du fait de la pénurie d’offres dans l’ancien, et du resserrement des conditions d’octroi de crédit. Bien qu’il soit encore tôt pour prédire l’évolution du marché et des prix d’ici fin décembre, les experts immobiliers s’accordent à dire que les ventes n’atteindront pas leur niveau de l’année dernière, avec un repli estimé entre -20 % et -25 %. Ralentissement des activités au mois d’août Après les effets de rattrapage pendant les mois de mai, juin et juillet, l’activité immobilière a ralenti en août. Ceci s’explique par l’accès difficile d’un certain nombre d’acheteurs potentiels au financement et la rareté des offres aussi bien dans l’ancien que dans le neuf. Néanmoins, les acquéreurs qui disposent des ressources leur permettant de réaliser leurs projets n’hésitent pas à franchir le pas, et ce, malgré la flambée des prix et le repli des marges de négociation, dont la moyenne s’établit à 3,8 % pour tous types de biens confondus. La signature du compromis de vente se fait ainsi dans les brefs délais si le bien répond aux critères déterminés par l’acheteur. En général, les recherches sont axées sur les périphéries depuis le second trimestre. De plus en plus de familles souhaitent s’éloigner des grands centres urbains, un phénomène qui entraîne une forte hausse de la demande dans les zones périphériques, et de ce fait une tension sur les prix, notamment sur ceux des maisons individuelles. Le niveau des ventes pourrait baisser de -20 % ImportantL’arrêt temporaire de l’activité immobilière pendant le confinement ferait reculer le niveau de ventes de -20 %, voire -25 % selon les prévisions des professionnels du secteur. D’autant plus que les offres de logement neuf se raréfient et comme pour l’ancien, les prix poursuivent leur tendance haussière. Pour sa part, l’économiste Michel Mouillart n’anticipe pas une régression des prix immobiliers pour les prochains mois. Cet avis n’est pas partagé par tout le monde, certains professionnels déclarent que les tensions pourraient se relâcher d’ici la fin de l’année.