L’immobilier fait partie des secteurs qui se sont vite relevés après la crise sanitaire. Mais cette santé retrouvée est en grande partie attribuable au marché de l’immobilier ancien, parce que celui du neuf est toujours un peu souffrant ou, au mieux, convalescent. Pourtant, les primo accédants préfèrent se positionner sur ce marché, vu tous les avantages qu’il présente. Une année à oublier pour le marché de l’immobilier neuf Le marché du neuf demeure apathique, et le mal dont il souffre est antérieur à la crise sanitaire. Cette dernière a contribué à l’exacerber. En effet, pendant longtemps, les promoteurs immobiliers ont tiré la sonnette d’alarme au sujet des problèmes auxquels ils étaient confrontés ; le plus important d’entre eux concernait la lenteur administrative dans la délivrance du permis de construire par les autorités compétentes. Cette situation entraînait des retards considérables de livraison et, par voie de conséquence, une baisse notable de la production. ImportantAvec la crise sanitaire et le confinement, la situation a empiré puisque les chantiers ont tout simplement été mis à l’arrêt, avec toutes les conséquences financières que cela implique pour les promoteurs. Mais leur calvaire ne s’arrêtait pas là puisqu’au moment du déconfinement, à l’annonce du plan de relance, les promoteurs découvraient que le gouvernement ne leur a accordé qu’une partie infime du budget ; l’exécutif ayant préféré mettre l’accent sur la rénovation. Les primo accédants à la rescousse ? Le salut du marché du neuf pourrait venir du primo accédant. En effet, cette catégorie de candidats à l’accession se montre plus enthousiaste à l’idée d’acquérir un logement neuf, plutôt qu’un bien ancien. ImportantDepuis la levée du confinement, ces derniers ont représenté 60 % des acquéreurs sur le marché du neuf. L’absence de travaux, le respect des nouvelles normes de construction, la présence systématique d’espace extérieur (jardin, balcon ou terrasse) sont autant d’arguments qui les poussent à privilégier le neuf. Difficulté de financement Les primo-accédants sont parmi les principales victimes du durcissement des conditions d’octroi de prêt. Pourtant, pour la majorité d’entre eux, le crédit immobilier est l’unique moyen de financer leur projet immobilier. Mais à moins de présenter un dossier bien fourni, avec un niveau de revenu élevé et, si possible, un apport personnel conséquent, leur demande de financement est mal embarquée.