La crise sanitaire n’a pas impacté les ménages de la même façon. Alors que certains s’en sortent « quasi indemnes », d’autres ont vu leur pouvoir d’achat diminuer de manière spectaculaire. D’après une enquête récente qui s’est intéressée au marché du logement neuf, les investisseurs dans cinq des dix plus grandes villes sont contraints de revoir leurs ambitions à la baisse. Un budget plus important à prévoir à Lyon et à Lille Pour les porteurs de projet souhaitant acquérir un bien immobilier du côté de Lyon, le contexte n’est bien évidemment pas le même avant et après la crise sanitaire. ImportantPour un projet similaire, depuis l’apparition de la crise, les ménages doivent en moyenne rajouter 200 euros en plus sur leur mensualité (pour un prêt sur 20 ans). L’auteur de l’enquête a pris pour exemple l’achat d’un appartement 3 pièces, un logement pour lequel l’acquéreur devra rembourser une mensualité de 1 783 euros alors qu’en temps normal, cette dernière s’élève en moyenne à 1 583 euros. Cette inflation est uniquement due à la flambée des prix, bien que les conditions d’emprunt soient restées quasiment les mêmes après le confinement. En six mois, le prix moyen d’un appartement neuf à Lyon a donc augmenté de 40 200 euros. Le même scénario se produit également du côté de Lille, avec une progression de 25 000 euros environ. Privilégier un investissement plus au Sud Dans des villes comme Marseille, Montpellier et Toulouse, certes les prix ont augmenté entre mars et septembre, mais la progression reste raisonnable et a pu être résorbée par des taux immobiliers maintenus bas. Quelle conséquence donc pour le porteur de projet ? Celui qui se positionne sur l’une de ces villes, même en étant primo accédant, a la possibilité de viser une surface plus grande ou un bien avec de meilleures prestations. Des opportunités plus intéressantes ailleurs Les meilleures opportunités sont à chercher du côté de Strasbourg où – toujours pour un appartement 3 pièces à rembourser sur 20 ans – la mensualité a chuté de 50 euros (1 200 euros en moyenne, contre 1 250 euros avant la crise). Preuve que la crise sanitaire met le marché immobilier sens dessus dessous, le pouvoir d’achat des porteurs de projet parisiens est également en progression. Pour reprendre encore l’exemple d’un appartement 3 pièces, cette fois-ci situé dans la capitale, la mensualité s’élève en moyenne à 3 832 euros, soit une baisse de 2,53 % par rapport à la période d’avant-crise.