La crise sanitaire n’a pas entamé l’enthousiasme des aspirants à la propriété, mais elle a tout de même contribué à durcir l’accès au financement. Au grand dam des porteurs de projet, les taux immobiliers se sont figés à un niveau très bas, mais les retombées économiques de la crise sanitaire ont contraint les banques à devenir très sélectives. L’accès au crédit demeure compliqué pour les primo-accédants Une récente étude s’est intéressée au comportement des banques franciliennes sur le marché du crédit et plus particulièrement en matière d’octroi de prêt immobilier. Dans la foulée des recommandations du Haut conseil de stabilité financière (HCSF), la crise sanitaire est venue apporter une difficulté supplémentaire aux primo-accédants à la recherche d’un financement. À cela s’ajoutent les habituelles hausses de prix, même si, dernièrement, la tendance était plutôt à la stabilisation. Les recommandations du HCSF préconisent un taux d’endettement inférieur à 33 % ainsi que des prêts n’excédant pas 25 ans. ImportantMais depuis la crise, et dans le but de réduire les risques, certains organismes de crédit ont resserré leurs conditions d’octroi, par exemple, en limitant la durée maximale du prêt à 20 ans. Ces conditions sont difficilement tenables pour les primo-accédants et les investisseurs. De ce fait, nombre d’entre eux se retrouvent exclus du marché. Les taux n’ont pas bougé en Ile-de-France Les banques font donc désormais preuve de moins de souplesse dans la sélection des dossiers, mais elles ont décidé de laisser leurs taux inchangés. Ces derniers devraient ainsi rester toujours aussi attractifs pour les prochains mois. En Ile-de-France, les meilleurs profils peuvent décrocher un taux exceptionnel de 1 % sur 20 ans. À durée de remboursement équivalente, les emprunteurs présentant un dossier solide se voient appliquer un taux de 1,30 %, tandis que ceux considérés comme de « bons dossiers » obtiennent 1,40 %. Les clients « chouchous » des banques ont donc la chance de s’endetter à moins de 1 % sur 10 et 15 ans, respectivement à 0,55 % et 0,80 %. Certains corps de métier se font systématiquement recaler Économiquement parlant, certaines professions ont été plus impactées que les autres par la crise sanitaire. ImportantLa pandémie a fait que l’accès au prêt immobilier est aujourd’hui devenu quasi-impossible pour ceux qui travaillent dans la restauration, le monde du spectacle ou encore dans le transport aérien. Les incertitudes concernant l’avenir proche de ces métiers incitent les établissements financiers à se montrer méfiants, au point de leur fermer le robinet du crédit.