Le monde est en train d’affronter un phénomène sans précédent. Une catastrophe sanitaire qui donnera forcément naissance à une grande crise économique. L’État français n’est pas épargné, tout comme les ménages. Le déconfinement qui arrive bientôt soulève des interrogations quant à l’avenir du marché immobilier. Les ménages auront-ils les moyens de se lancer dans un projet ? Il faudra du temps Même dans l’hypothèse où les Français ne risqueraient plus rien et qu’ils retrouveraient leur vie d’avant, il est difficile d’imaginer qu’ils se rueront immédiatement vers l’acquisition d’un bien immobilier. L’après-confinement donnera lieu à une période de flottement ; chacun étant encore traumatisé par les quelques mois qu’il vient de passer, certains ayant même perdu des proches dans la tragédie. Malgré l’urgence de relancer l’économie au plus vite, les ménages auront besoin de temps pour retrouver la confiance et ainsi de faire des projets d’avenir. Le scénario le plus probable est qu’ils se mettent à épargner en masse, en prévision d’une autre vague de contamination. Le projet immobilier nécessitant des ressources importantes, les ménages préfèreront privilégier d’autres postes. Important Autre obstacle, et non des moindres, les banques seraient peu enclines à accorder des crédits immobiliers. En charge de la distribution des prêts garantis par l’État, elles doivent aussi tenir compte des règlementations émises par le Haut conseil de stabilité financière (HCSF) concernant l’endettement des ménages. Ces recommandations vont les obliger à refuser de nombreux dossiers. Le gouvernement aura intérêt à booster la consommation Le marché de l’immobilier occupe une place fondamentale dans l’économie. Le gouvernement a donc tout intérêt à le relancer au plus vite. Certains facteurs jouent en sa faveur. Tout d’abord, la volonté des ménages d’acquérir des logements plus grands et de se mettre au vert, après avoir été confinés plusieurs mois dans l’espace exigu des appartements. Ensuite, la baisse de la demande qui entraînera la chute des prix. Mais il s’agit là d’un effet d’aubaine qui ne risque pas de se pérenniser. Cependant, pour inciter les ménages à investir dans la pierre, que ce soit pour l’acquisition d’une résidence principale ou pour investir en locatif, la meilleure solution est de reconduire les dispositifs d’aides (Denormandie, Pinel, PTZ ou encore APL accession) et d’en améliorer la portée.