Les professionnels de l’immobilier se sont longtemps demandé si la digitalisation de leur métier était une idée pertinente. Mais avec la crise sanitaire, le débat n’a presque plus lieu d’être, les outils digitaux étant ce qui empêche la profession d’être totalement paralysée. La relation avec les clients est maintenue et des transactions ont pu être conclues. Pas vraiment le choix Le recours au télétravail ainsi qu’aux solutions numériques s’est imposé de lui-même aux professionnels de l’immobilier. Promoteurs, courtiers et organismes de financement sont désormais cantonnés à leur domicile et maintiennent un service minimum grâce aux divers outils digitaux, ceux-là mêmes auxquels bon nombre d’entre eux étaient réfractaires. En effet, si le marché immobilier continue de tourner au ralenti au lieu d’être totalement immobilisé, c’est grâce au numérique. La visioconférence, la signature à distance, le paiement électronique… tout ceci permet de conclure les transactions entamées avant la crise et pour lesquelles il aurait fallu un déplacement en agence ou chez l’étude du notaire. Les visites virtuelles étant encore une technologie trop peu accessible, aucune nouvelle transaction ne devrait voir le jour pendant le confinement. D’autant plus que l’octroi d’emprunt immobilier ne fait, aujourd’hui, pas partie des priorités des banques. Important Avec un horaire réduit au strict minimum, ces dernières préfèrent se consacrer à l’approvisionnement des DAB, à la prise en charge des opérations de paiement menées par leurs clients ainsi qu’à la préparation du futur financement des plans de relance des entreprises. Une conversion qui était loin d’être gagnée Convertir les professionnels de l’immobilier au monde du digital n’a pas été chose aisée. Certes, ils ont été prompts à utiliser internet à des fins publicitaires, mais l’adoption des autres outils numériques a rencontré de nombreuses objections. Parmi les raisons ayant poussé certains professionnels à refuser la technologie numérique figure le conflit de générations. Les réfractaires avancent l’argument selon lequel L’outil numérique serait trop difficile à utiliser pour les clients les plus âgés, ce qui aurait pour conséquence de compliquer encore plus la communication au lieu de la simplifier. Autre raison évoquée, le recours à la visioconférence, par exemple lors d’une réunion des copropriétaires, aurait moins de poids, juridiquement parlant. Pour les opposants à la digitalisation, la présence physique des parties concernées est une condition sine qua non pour des assemblées de cette importance. Aujourd’hui, avec le confinement, la question ne se pose même pas ; si un conseil doit se tenir, il devra s’effectuer par écrans interposés.