En plein dynamisme au début de l’année 2020, le marché de l’immobilier a subi un brutal coup d’arrêt à cause de la crise du coronavirus. Le début du confinement a marqué le gel de toutes les activités : visites, finalisation des ventes, traitement de nouveaux dossiers de crédit, chantiers de construction, et assemblées générales des copropriétaires ont été stoppés ou reportés. Aujourd’hui, tout le monde attend avec impatience la relance du secteur tout en restant réaliste et lucide sur l’atteinte des objectifs pour cette année. Reprise du traitement des nouveaux dossiers de crédit À l’approche du 11 mai, les banques prennent un peu d’avance et commencent à traiter les nouveaux dossiers de crédit immobilier. Il faut dire qu’elles appliquent des conditions d’octroi plus rigoureuses et des taux plus élevés (une hausse d’environ +0,2 % à + 0,5 %). Selon l’estimation de notre experte Maël Bernier, la moyenne pour le mois de mai pourrait s’établir autour de 1,7 % pour un prêt sur 25 ans, 1,45 % sur 20 ans et 1,25 % sur 15 ans. En tout cas, tout dépend du profil de l’emprunteur. Certains professionnels du secteur anticipent une baisse des volumes de transactions (entre -20 % et -25 %) pour cette année. Ils espèrent néanmoins pouvoir rattraper le manque en 2021 (environ 200 000 ventes). Pour l’heure, les notaires ont l’autorisation de finaliser les transactions en signant les actes de vente à distance. Le paiement des loyers est devenu un sujet de discorde Comme les particuliers et les locataires des locaux commerciaux ne sont pas concernés par la suspension des paiements des loyers appliquée depuis le mois de mars, celle-ci est devenue un sujet de discorde entre leurs associations et celles des propriétaires bailleurs. Important Jusqu’ici, le ministère chargé du Logement maintient le paiement des loyers pour les habitations, malgré les demandes de suspension ou d’annulation des associations des locataires. Autres bouleversements engendrés par la crise du coronavirus : la reprise des chantiers de construction tarde à se concrétiser, et les copropriétaires ont été contraints de prolonger les mandats du syndic faute de pouvoir tenir leurs assemblées générales.