En début d’année, le marché du crédit repartait sur les mêmes bases qu’en 2019. La seule crainte que pouvaient avoir les emprunteurs était une hausse brusque des taux. Un autre évènement est pourtant venu enrayer la machine : le confinement entrainé par la propagation du coronavirus. Les chiffres du mois de mars ont alors dégringolé. Un repli logique Quels que soient les objectifs fixés par les établissements bancaires en début d’année, ils sont passés au second plan après l’apparition du coronavirus. Puisque la santé prévaut sur tout, les banques ont dû se résoudre à respecter le confinement et à fermer leurs portes. Néanmoins, elles ont été nombreuses à proposer un service minimum, mais le marché de crédit a été vraiment mis de côté dès lors que le confinement a été décrété. Sans grande surprise, le volume de crédits octroyés au mois de mai a nettement reculé. Les chiffres de l’Observatoire du crédit logement/CSA parle d’un repli de -8,1 % par rapport au mois de mars 2019. Ce chiffre passe même à -14 % sur les trois premiers mois de l’année (en comparaison avec la même période de l’année dernière). Non seulement les banques étaient peu enclines à étudier les demandes de crédit, mais les candidats à l’emprunt se sont également fait rares, la priorité étant ailleurs. Les banques n’ont pas encore touché au taux Début mars, avant le confinement donc, les emprunteurs s’inquiétaient d’une probable remontée des taux, notamment à cause des recommandations du HCSF (Haut Conseil de stabilité financière). Mais les organismes de crédit ont préféré jouer la carte de la stabilité. En gardant le taux moyen à 1,14 %, ils préservent la capacité d’emprunt du primo accédant qui, dans la majorité des cas, n’a pas d’apport pour soutenir sa demande de prêt. Important Cependant, cette stabilité risque de ne plus durer, puisque des soubresauts, certes infimes, ont été constatés au mois d’avril. Difficile de savoir s’il s’agit d’une nouvelle tendance où juste une manière pour les banques de limiter les pertes causées par le report des échéances ainsi que les probables défauts de paiement. Tout dépendra de la durée du confinement.