Depuis le début du confinement, le marché immobilier est quasiment à l’arrêt, affectant le secteur du prêt immobilier. Le rapport de la Banque de France démontre une dégringolade de 19,5 % des volumes de financements destinés à l’achat d’un logement accordés en mars. Les prêteurs s’attendent d’ores et déjà une production encore plus faible en avril. Chute des crédits à la consommation et immobiliers La pandémie de coronavirus et les mesures de confinement mises en place pour freiner sa propagation ont impacté l’ensemble de l’économie. Mais certains secteurs sont plus durement impactés que d’autres, comme l’emprunt bancaire. Important Enfermés chez eux, avec un nombre limité de commerces ouverts, physiquement ou en ligne, mais surtout incertains quant à l’avenir, les ménages ont réduit leurs dépenses. En conséquence, sur le segment du crédit à la consommation, la production a reculé de près de 29 % entre février et mars 2020, pour s’établir à 4,2 milliards d’euros. La baisse est encore plus marquée du côté du crédit immobilier malgré un intérêt intact des Français pour la pierre. Non seulement la conclusion de transactions immobilières était impossible, mais le flou demeure quant à la reprise. En mars, les prêts octroyés étaient principalement liés aux dossiers dont le traitement avait commencé avant le confinement. De février à mars, le volume de crédits logement octroyés est passé de 25,1 à 20,2 milliards d’euros. En taux de progression annuel aussi, la tendance est au recul. En mars, cet indicateur s’affichait à +3,4 % et 6,6 % respectivement pour les crédits à la consommation et à l’habitat, contre 5,3 % et 7,1 % en février. Reprise incertaine dans un contexte de hausse des taux immobiliers Au total, les établissements prêteurs observent une diminution de 25 % des volumes d’emprunts immobiliers distribués alors qu’en 2019, un record avait été établi à la faveur de l’explosion du nombre de transactions. Important Mais la relance sur le marché n’est pas attendue avant plusieurs semaines au plus tôt. D’une part, des millions de personnes se sont retrouvées au chômage partiel ou total, et leurs pertes de revenus les contraignent à reporter leur projet, voire à y renoncer. D’autre part, malgré la demande très limitée, la baisse des prix espérés n’a pas eu lieu. Enfin, les taux de crédits immobiliers sont repartis à la hausse en avril. Les courtiers annoncent Une hausse de l’ordre de 0,15 % à 0,25 % sur la grande majorité des barèmes tarifaires reçus de leurs partenaires financiers. Chez certaines enseignes, l’augmentation atteint même 0,70 % pour les dossiers les moins solides. Pourtant, le taux des OAT à 10 ans, que les banques utilisent comme référence pour fixer leurs propres taux sont à nouveau proche de zéro. Pour les professionnels du marché, ce changement de politique s’explique probablement par la Volonté des banques d’améliorer leurs marges dans un contexte de moindre concurrence. Car la plupart d’entre elles se focalisent actuellement sur les anciennes demandes et rares sont celles qui acceptent les nouvelles souscriptions.