Lors du confinement, les analystes étaient nombreux à penser que les prix allaient baisser dès la reprise du marché immobilier. Environ deux mois après le déconfinement, le constat est sans appel : les prix ont continué d’évoluer vers le haut, et ce, même si les transactions se font plus rares. Et cette tendance s’est vérifiée aussi bien dans le neuf que dans l’ancien. Les grandes villes redeviennent plus chères 95 % des villes de plus de 100 000 habitants ne veulent pas entendre parler de baisse de prix. Sur une année glissante, la hausse constatée dans certaines villes dépasse même les +10 %. C’est le cas, entre autres, à Lyon, Villeurbanne, Nantes, Montreuil, Mulhouse ou Besançon. Des localités comme Argenteuil, Metz, Le Havre, Angers ou encore Brest voient également leur prix remonter très rapidement, de l’ordre de +9 % en un an. Marseille et Toulouse sont à peine plus lentes avec une augmentation de +8 % en rythme annuel. L’ancien et le neuf logés à la même enseigne Au cours du premier semestre, les ventes ont chuté de manière spectaculaire, en grande partie à cause du confinement et de la paralysie économique qui s’en est suivie. ImportantPourtant, les prix des biens immobiliers toutes catégories confondues ont poursuivi leur envolée. De mai 2019 à mai 2020, le prix dans le neuf s’est accru de +3,3 %, alors qu’il n’a observé qu’un bond de +2,2 % entre mai 2018 et mai 2019. La hausse est encore plus prononcée dans l’ancien, puisque le prix moyen a grimpé de +5,1 % sur cette même période. À titre de comparaison, l’augmentation est de +3,6 % entre mai 2018 et mai 2019. Mauvaise nouvelle pour les primo accédants Cette envolée des prix, conjuguée au durcissement des conditions de prêt préconisé par la Banque de France à la fin de l’année dernière, rend la tâche du primo accédant encore plus difficile dans sa quête de logement. D’autant plus que les vendeurs, échaudés par la crise, se montrent beaucoup plus intransigeants. La marge de négociation est aujourd’hui tombée à 3,7 % en moyenne.