Les chiffres publiés par la Banque de France à la fin de l’année ont démontré que le volume du crédit immobilier continue de croître en France. Entre le mois de juillet et le mois d’août, le montant des encours a bondi de +6,5 %. Une performance remarquable alors que l’été est habituellement une période relativement calme. Un volume de crédit de 21,3 milliards d’euros au mois d’août Entre juillet et août, l’encours des emprunts immobiliers contractés par les Français est passé de 20,8 milliards d’euros à 21,3 milliards. Cette hausse du volume des prêts à long terme est en premier lieu due à la baisse des taux pratiqués par les organismes de crédit. Le mois d’août a ainsi vu le taux moyen flancher à 1,31 %, contre 1,34 % le mois précédent. Le rôle important des courtiers a aussi contribué au dynamisme du secteur. Du côté des banques, la concurrence entre les établissements tire également le taux vers le bas. Les meilleurs profils peuvent même obtenir un taux inférieur à 1 %. Important Paradoxalement, il est plus difficile pour les emprunteurs les moins nantis d’accéder à la propriété. Lorsque l’analyse du profil aboutit à un taux supérieur au taux d’usure qui varie de 2,7 % à 3 % selon la durée, le dossier du client est systématiquement rejeté. Crédit immobilier : les renégociations ne tarissent pas La faiblesse des taux encourage les emprunteurs à renégocier leur prêt à long terme et réaliser des économies sur le coût de leur crédit. On estime aujourd’hui que 24,6 % des nouvelles demandes de prêts immobiliers sont des demandes de rachat de crédit. Selon les prévisions, l’encours total pour cette opération pourrait atteindre 50 milliards d’euros en France pour 2019. Pour éviter la surchauffe du secteur et empêcher la formation d’une bulle, la Banque de France appelle les établissements bancaires à respecter le taux d’effort qui correspond généralement au tiers des revenus du client. Or, un nouveau prêt sur quatre dépasse actuellement le seuil des 35 %.