En règle générale, la rareté d’un produit fait augmenter son prix. Mais sur le marché de l’immobilier neuf, cette règle ne prévaut plus. En effet, plusieurs évènements ont grandement freiné la production de logements neufs. Il était alors aisé de deviner que le prix des biens disponibles sur le marché allait flamber. Il n’en a rien été. La loi de l’offre et de la demande ne s’applique plus Il est vrai qu’avec la crise sanitaire, de nombreux bouleversements ont secoué le marché immobilier. Mais en ce qui concerne le contexte dans lequel se trouve le marché français du neuf actuellement, la pandémie ne semble pas en être un facteur, ou si peu. Important Car le marché du neuf fait aujourd’hui face à un paradoxe. Alors que les biens disponibles se raréfient de plus en plus, du fait de la lenteur de la délivrance des permis, des dernières élections municipales ou encore du confinement, les prix restent quasiment au même niveau, contrairement à ce qu’ont anticipé de nombreux analystes. Pourquoi la sacrosainte loi de l’offre et de la demande ne s’applique-t-elle pas à cette nouvelle conjoncture ? Le prix des logements neufs (tous types de biens confondus) ne connait que très peu d’évolution pour la simple raison que la demande se fait aussi rare que l’offre, en particulier dans les grandes villes. D’ailleurs, il est de notoriété publique que, depuis le confinement, les ménages français, disposant d’une capacité d’emprunt suffisante, préfèrent se tourner vers les villes dites de second plan. Le marché des grandes métropoles ne connaissent donc pas une tension accrue, ce qui favorise la stagnation des prix. Ainsi, lors des six derniers mois, le prix moyen n’a progressé que de +0,3 %, bien loin des +3,4 % constatés entre novembre 2019 et le mois de mai dernier. Les disparités persistent Outre les prix qui se stabilisent, le marché du neuf en France connait une autre constante, à savoir les écarts de prix entre les différentes villes. Pendant que Paris, fidèle à elle-même, caracole à plus de 12 000 euros le mètre carré, il est possible d’acquérir une résidence dans des villes comme Perpignan ou Limoges avec un budget de moins de 3 500 euros par mètre carré.