Disposer d’un espace extérieur reste un critère important pour les Français ayant un projet d’achat immobilier. C’est ce que révèle une récente étude réalisée par une plateforme spécialisée dans l’estimation en ligne du prix d’un bien. Par ailleurs, la présence d’une terrasse ou d’un balcon majore le coût d’un appartement. L’intérêt pour un espace extérieur ne se dément pas À la sortie du premier confinement, les ménages qui envisageaient d’acheter un logement faisaient part de leurs nouvelles exigences. Avec le maintien du télétravail, beaucoup se sont détournés du centre des villes au profit des villes petites ou moyennes, de la campagne, du littoral. L’éloignement leur a permis en outre de satisfaire à un autre critère devenu essentiel pour 21 % des futurs propriétaires : la présence d’un espace extérieur, qu’il s’agisse d’une terrasse, d’un balcon ou d’un jardin pour une maison. 19 % recherchent même un extérieur d’une superficie plus importante que celle initialement souhaitée. L’intérêt des Français pour ce type d’avantage a atteint un pic durant l’été, les citadins s’étant montrés plus enclins à débourser davantage. Et le phénomène a eu un impact sur le prix des biens. ImportantDans les 11 plus grandes villes tricolores, le prix des appartements dotés d’un espace extérieur a bondi de 9,9 % par rapport à son niveau de mars dernier. Cette forte valorisation des biens, déjà très recherchés même avant le Covid-19, explique sans doute l’essoufflement de l’engouement observé en ce début d’hiver avec la fin de la seconde vague de la pandémie. Les auteurs de l’étude n’excluent d’ailleurs pas Un retour progressif à la normale au cours des prochains mois. Le financement freine les projets de nombreux ménages La question financière peut expliquer la révision à la baisse des ambitions de certains acheteurs. Certes, les taux d’intérêt des crédits immobiliers sont toujours très attractifs, avec de nouvelles décotes appliquées en cette fin d’année. ImportantMais ces conditions d’emprunt exceptionnelles ne profitent pas à tous. D’une part, les règles du HCSF édictées en décembre 2019 sont maintenues jusqu’à la fin de l'année : pas de taux d’endettement supérieur à 33 % pour 85 % de la production et interdiction d’octroi de prêts de plus de 25 ans. D’autre part, dans un contexte de crise, les banques sont intransigeantes sur l’apport personnel minimum de 10 %, alors que l’année dernière, elles accordaient des financements à 110 %. La conséquence est l’exclusion de milliers de candidats à l’accession à la propriété : les primo-accédants, souvent jeunes et aux revenus modestes, mais aussi les investisseurs en locatif et autres profils pour qui les prêteurs toléraient auparavant un taux d’effort de plus de 33 % s’ils disposent d’un reste à vivre confortable. Malgré ces difficultés et le climat économique incertain, les potentiels acquéreurs gardent le moral : 71 % d’entre eux se disent sereins quant à la concrétisation de leur projet.