Les conditions de crédit se sont durcies depuis le début de l’année et l’application par les banques des recommandations du HCSF. Mais les chanceux qui satisfont aux critères peuvent bénéficier de taux très intéressants. Et à l’approche de Noël, une nouvelle baisse est annoncée, accompagnée de la reprise de l’examen des demandes de PTZ. Des taux très attractifs malgré des conditions d’octroi plus sévères En décembre 2019, les autorités ont décidé de freiner l’effervescence sur le marché du prêt immobilier avec une année exceptionnelle durant laquelle de nombreux records ont été battus dans ce domaine. Le Haut Conseil pour la Stabilité Financière a ainsi imposé aux banques de s’en tenir strictement à un taux d’endettement de 33 % au maximum, et à une durée limitée à 25 ans. Il en a résulté un resserrement des conditions d’octroi de crédit à l’habitat, excluant de nombreux profils, notamment les primo-accédants, souvent jeunes et aux revenus modestes. D’après certains courtiers, « le taux de refus se situe depuis quelques mois autour de 12 % ». Sans compter l’impact de la crise sur les finances des ménages, contraignant nombre d’entre eux à reporter ou annuler leur projet d’achat d’un logement. En revanche, les porteurs de dossiers solides ont accès à des conditions très attractives. Les taux immobiliers moyens pour novembre s’affichent à 1 % et 1,10 % respectivement sur 15 ans et 20 ans. Important Et les banques annoncent déjà des réductions supplémentaires pouvant atteindre 0,30 point pour la fin d’année. Reprise des dossiers de PTZ pour compléter le financement du projet ImportantLa revue à la baisse des barèmes des prêteurs est permise par l’abondance de liquidités à bas prix injectées sur les marchés par la Banque Centrale Européenne et par les taux négatifs des obligations du trésor. Les banques peuvent répercuter ces conditions d’emprunt exceptionnelles sur leurs propres grilles tarifaires. Pour les candidats à l’accès à la propriété, des taux d’intérêt faibles sont synonymes de diminution de l’endettement. Or, quand celui-ci descend sous le seuil des 33 %, les chances de décrocher le financement sollicité augmentent. Par ailleurs, les banques reçoivent à nouveau les dossiers de prêt à taux zéro (PTZ). Les députés viennent en effet de voter la prorogation de ce dispositif d’aide à l’acquisition d’un logement jusqu’à fin 2022. Ce prêt aidé s’adresse aux primo-accédants, dénomination qui inclut les ménages n’ayant pas été propriétaires de leur résidence principale au cours des 2 années précédant leur demande. Si les conditions de ressources sont maintenues pour les bénéficiaires, le mode de calcul devrait être revu avec la prise en compte des revenus de l’année N d’émission de l’offre de prêt plutôt que ceux de l’année N-2.