Source d’une paralysie économique sans précédent, la pandémie de coronavirus risque bien de laisser son empreinte sur l’économie, et plus particulièrement dans le domaine de l’immobilier. Les professionnels du secteur, tout comme l’État, mettent néanmoins tout en œuvre pour éviter un effondrement du marché. Mais des changements sont inéluctables. La continuité du service malgré tout Malgré l’impossibilité de circuler pour la majorité des Français, de nombreux réseaux et coopératives immobilières continuent de se mobiliser pour maintenir le secteur à flot. À l’instar des banques qui privilégient le télétravail pour les demandes de crédit et les renégociations de prêts immobiliers, les professionnels de la vente et de la location immobilière optent également pour l’assistance en ligne afin de garantir un service minimum. Important La possibilité d’utiliser la signature numérique pour les actes notariés facilite considérablement le travail des agents. Cette mesure dérogatoire est limitée au temps du confinement, mais permettra aux acheteurs de valider leur achat immobilier en ligne, sans avoir besoin de se déplacer. Il est ainsi possible de finaliser une vente après une visite virtuelle de la maison ou de l’appartement à acheter ou à louer. Et pour discuter avec le courtier, les technologies numériques, notamment la visioconférence, sont mises à contribution. Une sortie de crise qui risque de changer la donne Avec le confinement, les Français ont le temps d’analyser leur rapport avec leur habitat. Certains habitants des grandes villes pourront ainsi être tentés de vendre leur bien pour investir dans des zones moins densément peuplées. A contrario, certains habitants des campagnes souhaiteront bénéficier de la proximité des services offerts par les grandes villes. La question reste de savoir à quel moment interviendront ces exodes croisés. À l’incertitude de la relance vient la question sur l’attitude des Français. Vont-ils se ruer sur les biens immobiliers en tant que valeur refuge ou au contraire préserver leur épargne et ainsi reporter ou annuler le projet d’achat ? En fonction des scénarios, les prix peuvent flamber ou s’écrouler. Dans tous les cas, le soutien de l’État et des banques sera essentiel pour permettre aux ventes de retrouver leur niveau du mois de février 2020. Face à l’incertitude autour de l’avenir du PTZ en début d’année, les acheteurs se sont dépêchés pour en faire la demande et concrétiser leur projet au plus vite, ce qui a profité au marché.