L’envolée des prix des biens immobiliers dans la capitale française surprend dans le monde entier. Deux récentes études internationales dévoilent la performance exceptionnelle de Paris sur le segment du résidentiel de luxe, tendance qui dure depuis près de trois ans. Dans les autres grandes métropoles, à part Berlin, l’heure est pourtant à l’atonie. Surperformance de Paris sur le marché des résidences de prestige Les chiffres communiqués par les réseaux immobiliers Savills et Knight Frank parlent d’eux-mêmes. Entre 2018 et 2019, les études montrent une Croissance de 27 % des transactions à plus de 2 millions d’euros, tandis que celles à plus de 4 millions ont bondi de 33 %. Et alors que le prix moyen au mètre carré se situe à 10 000 euros, il atteint le quadruple pour certains contrats. Selon le réseau Knight Frank, « le mouvement devrait se poursuivre », propulsant Paris en tête du classement en termes de progression des prix sur le marché de prestige. D’après les données de l’enquête, l’an dernier, la hausse a été limitée à 4,3 % contre une prévision à 6 %. La capitale tricolore n’a ainsi occupé que la deuxième place derrière Berlin et +6,5 %. En 2020, le réseau estime que « les prix parisiens dans le haut de gamme vont croître de 7 % », devant Berlin (5 %), Miami, Genève ou encore Sydney (4 %) et Londres (1 %). À New York, il anticipe un repli des prix de 3 %, considérant l’importance du stock à la suite des constructions massives des dernières années. Tendance haussière entretenue par de multiples facteurs Le marché parisien bénéficie d’une forte demande. En plus des nationaux, qui détiennent 85 % de parts, la capitale française séduit une clientèle internationale très variée qui affiche à nouveau sa confiance dans la pierre, en particulier dans le luxe. Bien que minoritaires, les étrangers sont à l’origine de quelques-unes des opérations les plus coûteuses pour des biens d’exception. Les experts attribuent notamment le succès de Paris et la forte augmentation des prix par un contexte économique stable et des taux d’intérêt toujours proches de planchers historiques, qui dopent la capacité d’emprunt des ménages. Par ailleurs, la Ville Lumière est marquée par un déséquilibre criant entre une quasi-pénurie de l’offre et le dynamisme de la demande, aussi bien pour une primo-accession que pour une résidence secondaire ou un investissement locatif. La tendance ne semble pas près de s’inverser avec les travaux du Grand Paris et les Jeux olympiques de 2024, les analystes affirmant que Les investisseurs ont la garantie d’obtenir des rendements et plus-values intéressants de la pierre parisienne sur le long terme.