Les taux baissent, les prix augmentent. Ces dernières années, au fur et à mesure que les taux ont évolué vers le bas, le prix de l’immobilier n’a eu de cesse d’observer la trajectoire inverse. Il est alors difficile de ne pas y voir une relation de cause à effet. Mais d’autres facteurs contribuent à la flambée des tarifs. Une offre encore trop limitée Dans de nombreuses villes de France, plus particulièrement dans les grandes métropoles, le marché reste très tendu et l’accès au logement est toujours aussi difficile. La principale raison : la faiblesse de l’offre. Les biens ne restent jamais très longtemps sur le marché, ce qui constitue une aubaine pour les vendeurs, mais cette situation favorise la spéculation et, par voie de conséquence, la flambée des prix. Important Des solutions pour soutenir l’offre sont envisagées, même dans des zones où la population est déjà particulièrement dense. Pour des villes comme Paris où les terrains disponibles sont désormais quasi inexistants, des projets de « construction sur des biens déjà existants » sont envisagés. Un concept répondant à ce critère, baptisé Villages verticaux, trouve un écho favorable, notamment auprès des écologistes qui y voient un excellent moyen de ralentir « l’artificialisation nette des sols ». Une telle solution répond au problème du manque de terrain, mais pose des soucis de sécurité et un probable non-respect des normes de construction en vigueur. Durcissement des conditions d’octroi de crédit De son côté, le Haut conseil de stabilité financière (HSCF) reste convaincu que La meilleure solution pour ralentir la hausse des prix est de freiner la baisse du taux de crédit immobilier. Dans cette optique et malgré la désapprobation de nombreux établissements bancaires, le HCSF a appelé à un durcissement des conditions d’octroi de crédit. Depuis la fin de l’année dernière, les banques sont priées de ne plus accorder de prêts qui courent sur plus de 25 ans. Il leur est également interdit de prêter aux personnes dont le taux d’endettement dépasserait les 33 %, une fois le crédit immobilier octroyé. Les effets de ces « nouvelles mesures » sur le prix immobilier ne seront pas vérifiables dans l’immédiat, mais ce qui est sûr, Important c’est qu’elles jouent en défaveur des primo-accédants qui ne peuvent pas présenter un apport et qui auraient bien aimé pouvoir se lancer dans un prêt sur une plus longue durée.