Le parc immobilier français compte encore de nombreux bâtiments résidentiels avec une isolation vétuste. Pour inciter les investisseurs à les remettre aux normes, le gouvernement multiplie les dispositifs d’aides, en attendant l’entrée en vigueur de MaPrimeRénov’. Les investisseurs en locatif sont tenus d’atteindre un certain score en performance énergétique avant de pouvoir opérer une hausse sur les nouveaux baux. Les investisseurs peuvent déjà compter sur quelques aides Pour pallier la pénurie de logements en France, le gouvernement doit convaincre les investisseurs à investir dans les vieux immeubles de centre-ville, bien que ceux-ci nécessitent d’importants travaux de rénovation pour pouvoir être habités. Pour les aider, notamment à remettre aux normes l’isolation et le système de chauffage, un dispositif baptisé MaPrimeRenov sera mis en place. Seul inconvénient : cette aide n’est toujours pas disponible. Pour l’heure, les futurs bailleurs peuvent souscrire au PTZ, le prêt gratuit destiné justement à financer des projets de rénovation. Mais pour en bénéficier, le bailleur doit acquérir un immeuble situé dans l’une des zones éligibles. Le montant maximal du prêt est également défini selon la localisation géographique du bien. L’incitation par l’intermédiaire des réductions d’impôt Les programmes de défiscalisation immobilière constituent une stratégie régulièrement employée par le gouvernement et qui a fait ses preuves auprès des investisseurs. D’abord, il y a eu la loi Pinel, puis le Denormandie. Ce dernier a d’ailleurs fait l’objet de quelques réformes afin de le rendre accessible à un plus grand nombre en modifiant son zonage. Important Si auparavant seules quelques zones étaient éligibles au dispositif, dorénavant tous les investisseurs peuvent y prétendre, peu importe la localité où ils comptent acquérir un immeuble à rénover (sur l’ensemble du territoire français, bien évidemment). La réduction d’impôt varie entre 12 % et 21 % du coût total de l’opération. Autre dispositif incitatif moins connu, mais tout aussi intéressant, le déficit foncier permet de baisser l’impôt de manière considérable, et ce, en déduisant du revenu imposable le coût annuel des charges et des travaux (à condition que celui-ci ne dépasse pas les 10 500 euros). Obtenir au moins un « E » Important Désormais, le gouvernement impose que les logements mis en location obtiennent au moins une étiquette « E » sur le diagnostic de performance énergétique (DPE). Ce diagnostic obligatoire évalue : la consommation d’énergie des immeubles ; la performance du système d’isolation ; la qualité de la ventilation ou encore l’éclairage. Les immeubles sont notés de A à G, G désignant les immeubles les plus gourmands en énergie. À moins de décrocher un « E », les bailleurs ne peuvent pas procéder à une augmentation du loyer entre deux baux consécutifs. L’immeuble risque même d’être classé impropre à la location s’il obtient un trop mauvais score au DPE.