Alors qu’en France, les prêts immobiliers sur 30 ans sont désormais interdits suite aux recommandations du HCSF, aux États-Unis, leur taux tombe à moins de 3 %. Selon l’agence Freddie Mac, l’un des géants américains de la garantie hypothécaire, il s’agit d’une première depuis 1971. Mais malgré les conditions d’emprunt favorables, les volumes de transactions restent faibles. Première baisse des taux des prêts sur 25 ans en dessous de 3 % depuis 1971 L’organisme de refinancement des prêts hypothécaires Freddie Mac annonce une Diminution des taux moyens d’emprunt immobilier à 30 ans à 2,98 % Outre-Atlantique. En un demi-siècle (les premiers chiffres officiels remontent à 1971), c’est la première fois que le seuil des 3 % est franchi. En 1981, la moyenne a grimpé à 18 % dans un contexte de hausse des taux d’intérêt de la Réserve fédérale (Fed) afin de contrer l’inflation. Mais ces dernières années, la banque centrale a revu ses taux à la baisse afin de soutenir l’économie. Les statistiques montrent que de 5 % en fin 2018, ceux-ci ont chuté à 3,7 % au cours des premières semaines de 2020, avant de tomber à 2,98 % au début de l’été . Les banques se sont alignées pour définir les taux proposés à leurs propres clients. En comparaison, d’après l’observatoire CSA/Crédit Logement, Les Français ayant un dossier solide et un bon apport pouvaient négocier un crédit à l’habitat sur 25 ans à 1,52 % en juin. En revanche, ils n’ont plus accès aux financements sur 30 ans, le régulateur imposant aux banques de limiter la durée de remboursement à 25 ans. Pas d’impact majeur de la baisse des taux sur le volume d’achats Néanmoins, selon Freddie Mac, Les taux très compétitifs des emprunts immobiliers longs ne devraient pas entraîner de croissance notable du nombre de transactions. Freddie Mac Certes, la propriété reste un projet important pour les ménages, et les conditions plus attractives ont séduit de nombreux candidats, sans compter les investisseurs, qui ont pu acquérir des actifs à bas prix, dopant les marchés financiers. Mais selon l’agence, La crise du Covid-19 empêche une reprise plus dynamique. D’une part, des millions de personnes ont subi une baisse de revenus, et pour beaucoup, le chômage partiel risque de devenir permanent. D’autre part, l’augmentation des contaminations et des décès, ainsi que l’incertitude quant à l’avenir, incitent la population à la prudence afin d’éviter des difficultés financières graves sur le long terme.