Comparé au record enregistré en 2019, le nombre des transactions immobilières a baissé significativement en 2020. Les professionnels constatent toutefois que ce volume se maintient sur son niveau normal par rapport aux années précédentes, sur la même période. Outre l’effet de rattrapage, il faut dire que la stabilité des taux d’emprunt et l’envie de déménagement des Français à la sortie du confinement ont contribué à la redynamisation rapide du marché immobilier. Quant au prix, la tendance est à la hausse du fait de l’insuffisance des biens proposés à la vente et de l’augmentation du nombre d’acquéreurs potentiels aux revenus élevés. Les taux immobiliers restent attractifs Le resserrement des conditions d’octroi des crédits immobiliers rend difficile l’accès au financement pour les ménages aux revenus modestes et pour un certain nombre de primo-accédants. Les profils jugés moins risqués par les banques peuvent en revanche bénéficier d’un taux avantageux. En effet, les taux d’emprunt restent attractifs, avec une moyenne de 1,26 % pour le mois de juillet. Cette condition de financement favorable aux acheteurs aux revenus confortables contribue à tirer les prix vers le haut. Et, comme la demande excède l’offre, les acheteurs ne disposent pas d’assez de marges de négociation. ImportantD’après le baromètre LPI, au mois de juin, la moyenne de la marge s’établit à 3,4 % pour la maison et 3,3 % pour l’appartement dans l’ancien. La demande soutenue dans les grandes agglomérations entraîne une progression plus marquée des prix, mais la reprise des ventes est limitée par un accès limité au crédit. Les professionnels de l’immobilier prévoient 800 000 transactions pour cette année Si la demande ne fléchit pas pour le reste de l’année, le nombre de transactions signées pourrait atteindre 800 000, voire 850 000 pour 2020, selon les prévisions des professionnels du secteur. Ceux-ci se basent sur l’intérêt croissant que portent les Français sur l’investissement dans la pierre et sur l’envie de déménagement de nombreux français. Évidemment, ce chiffre est loin du niveau atteint en 2019, mais l’impact de la crise sanitaire sur l’économie et le durcissement des conditions de financement freineront sûrement la croissance des activités dans l’immobilier.