Certains habitants de Rueil-Malmaison (92) désireux d’acheter un logement pourront, dès le 1er mars prochain, bénéficier d’un prêt complémentaire à taux zéro. Ce dispositif proposé par le maire (LR) Patrick Ollier et récemment adopté par le conseil municipal, vise à favoriser l’accès des classes moyennes à la propriété. Un prêt complémentaire pour aider les primo-accédants modestes Les primo-accédants de Rueil peuvent, sous conditions, obtenir une aide de la ville pour le financement de leur projet. En effet, une mesure vient d’être votée pour la mise en place d’un prêt complémentaire à taux zéro, obligatoirement adossé à un crédit immobilier souscrit auprès de l’une des trois banques locales partenaires. Concrètement la ville paie une part des intérêts de l’emprunt sur une base de 30 000 euros, avec une moyenne de 4 000 euros. L’objectif est de soutenir financièrement les ménages modestes et les classes moyennes basses, dont le pouvoir d’achat immobilier est dégradé en raison de l’envolée des prix des biens. Les professionnels de la construction accueillent positivement l’annonce, estimant que « le dispositif permet d’inclure davantage de potentiels acquéreurs ». Et si certains redoutent que ce genre d’incitation contribue à tirer le prix du mètre carré vers le haut sur un marché déjà dynamique, tous s’accordent à dire que dans les premiers temps, elle peut encourager le passage à l’acte. Les conditions d’accès au dispositif d’aide à l’accession de la ville de Rueil Cependant, le coup de pouce de la ville de Rueil-Malmaison s’adresse à un public restreint. D’une part, seuls ses habitants actuels qui veulent s’offrir pour la première fois leur résidence principale sont concernés, et ils s’engagent à y demeurer pendant 5 ans au minimum. D’autre part, elle impose le respect de certains plafonds de revenus, qui correspondent à ceux imposés par l’État pour le PTZ classique, mais relevés de 10 000 euros. Ainsi, une personne seule doit justifier de 47 000 euros au maximum, tandis qu’un couple doit gagner moins de 61 800 euros. Les limites sont fixées à 72 900 euros et 84 000 euros respectivement pour les foyers de trois personnes et les familles qui comptent quatre personnes et plus. En revanche, aucune restriction n’est prévue quant à la nature des biens à financer, qu’ils soient neufs ou anciens, sous réserve de réalisation de travaux de rénovation énergétique.