Un an après la présentation du plan national de rénovation énergétique des bâtiments, les acteurs mobilisés pour cette cause et la lutte contre la précarité énergétique se sont retrouvés à l’Hôtel de ville de la capitale. Ce fut l’occasion d’établir un bilan des avancées de la politique d’efficacité énergétique du pays. Le résultat de la première année s’avère négatif et bien loin des attentes. Aucune réalisation concrète À l’heure du bilan, les acteurs mobilisés s’accordent sur le fait que par rapport aux prévisions du plan national sur la transition énergétique des bâtiments, les actions entreprises par rapport à ces lignes directrices sont quasiment nulles. Pour rappel, ce plan vise à éradiquer les logements de classe énergétique F et G au cours de la prochaine décennie. Principalement occupés par des ménages à revenus modestes, leur nombre est estimé à 1,5 million sur tout le territoire. Pour ce faire, le plan propose des actions et un chronogramme bien définis. L’observatoire n’a rapporté aucune comptabilité officielle sur les réalisations. Mais selon les estimations, près de 40 000 rénovations ayant permis d’améliorer la classe énergétique des bâtiments à l’étiquette B ont été effectuées sur l’année 2018. 250 000 autres travaux de rénovation ont permis des améliorations énergétiques. Les gains sont toutefois inférieurs au niveau de performance souhaitée par rapport à la vision 2050 du gouvernement. Incertitudes sur la lutte contre la précarité énergétique Diagnostic de performance énergétique opposable, primes travaux, révision du cadre pour les bâtiments tertiaires… Sur les nombreux dispositifs qui doivent être mis en œuvre, les retards s’accumulent ou les applications sont insuffisantes. Important Au lieu d’investissements réels dans l’amélioration de la performance énergétique des bâtiments, les actions visent davantage une économie des coûts à court terme. Tout fonctionne suivant la loi du moins-disant, du pilotage de la politique aux financements, en passant par les réglementations. Les efforts sont déployés davantage par rapport au comportement des usagers et à la rénovation par étapes au détriment des travaux de rénovation complète. Ajoutant à cela la réforme des aides (recentrage du crédit d’impôt sur la transition énergétique, baisse du ptz…), les acteurs mobilisés interprètent cette inaction comme une renonciation à la lutte contre la précarité énergétique en tant que moyen de concrétiser les objectifs climatiques à long terme du pays.