Selon le rapport annuel du réseau d’agences immobilières Century 21, une hausse des ventes de biens immobiliers anciens a été observée en 2018, dans la continuité des trois années précédentes. Compensant des prix élevés, les taux d’intérêt toujours proches de seuils historiques ont soutenu l’activité, qui devrait toutefois ralentir en 2019. Après une progression en 2018, probable ralentissement des ventes en 2019 Entre 2017 et 2018, les chiffres montrent une augmentation des ventes de près de 4 % dans toute la France. En parallèle, le prix moyen au mètre carré dépasse les 2 500 euros, en progression de 1,7 %. Cette tendance, qui dure depuis 3 ans, rapproche les prix des pics enregistrés en 2011, puisque le mètre carré se vendait à 2 665 euros. Important Pour 2019, les auteurs de l’étude anticipent un ralentissement, aussi bien de la croissance des prix que des volumes, qui devraient atteindre au maximum 960 000 à 975 000 transactions par an. Parmi celles-ci, les investissements locatifs font de plus en plus d’adeptes puisque leur part sur l’ensemble des acquisitions dans l’ancien dépasse désormais 20 % et s’affiche en hausse de presque 25 %. Le succès de ce type de placement est dû à l’engouement des Français pour la pierre, considérée comme une valeur sûre. De plus, les produits financiers n’offrent qu’un faible rendement, et les crédits restent très bon marché. La hausse spectaculaire des prix compensée par les taux d’intérêt bas En effet, les taux d’intérêt se situent actuellement en dessous de l’inflation, et souscrire un crédit est donc une solution très avantageuse. Les emprunteurs ne s’y trompent pas. En 2018, la part du prêt à l’habitat sur le coût total de l’opération a grimpé à 78,4 % (+1,6 % sur un an) pour une durée de remboursement de 20,5 ans. Le coût moindre du financement est indispensable pour contrer la flambée des prix. Dans la capitale, notamment, le prix moyen au mètre carré a augmenté de 1 400 euros en trois ans pour frôler les 9 500 euros, auxquels s’ajoutent environ 8 % de frais de notaire ancien . En conséquence, le montant moyen des transactions à Paris culmine à plus de 460 000 euros alors que la superficie des biens a encore perdu un mètre carré, tombant sous la barre des 50 m². Ailleurs, les candidats à l’accession à la propriété doivent prévoir en moyenne un budget record de 215 000 euros. Dans ce contexte, les ventes amorcent un léger recul, et la typologie des clients se modifie. Les employés et ouvriers ne représentent plus que 4,5 % des acheteurs parisiens (-22,4 %) tandis que 50 % des transactions sont attribuées aux cadres supérieurs et professions libérales.