Chaque année, ce sont 100 000 citadins qui quittent la ville pour s'installer à la campagne. Hausse des prix de l’immobilier, transports bondés, pollution, manque de place, recherche d’une vie plus calme… beaucoup de raisons qui font que de plus en plus de personnes quittent ces fourmilières pour s’installer en régions. Mais il faut peser le pour et le contre, et parfois, difficile de s'y retrouver. De plus en plus de personnes tentées par l’aventure ! Un exode urbain. Depuis plusieurs années, de nombreux citadins quittent la ville pour s’installer dans des régions plus excentrées. L’exemple le plus marquant est celui de Paris : depuis 2011, la capitale perd près de 12 000 habitants chaque année selon les derniers résultats du recensement de l'INSEE. Les causes peuvent être multiples : à l’arrivée du premier ou du deuxième enfant, par exemple, les parents se retrouvent souvent dans l’obligation d’acheter une surface plus grande, chose difficile lorsque l’on habite une ville comme Paris dans laquelle la hausse des prix impacte lourdement le choix du logement. Une différence de prix flagrante. Le prix du m² à Paris coûte en moyenne 10 009€/m² alors que dans une ville comme Asnières-Sur-Seine (92), il ne coûte “que” 5918€/m² selon le dernier baromètre des prix immobiliers publié par LPI/SeLoger. Une différence de plus de 4000€/m² pour moins de 10km de distance. Nous vous laissons imaginer l’écart de prix lorsque l’on s’écarte encore plus de Paris… ImportantEt selon nos calculs, le pouvoir d'achat immobilier est plus important lorsque l'on s'éloigne des grandes villes... Le top 3 des villes les plus chères en France étant Paris, Bordeaux et Lyon dans lesquelles pour une mensualité de 1000 euros sur 20 ans il est possible d'acheter un studio de 21m² (Paris) et un deux pièces de 45m² (Lyon et Bordeaux). A l'inverse, dans une ville comme Saint-Etienne, il est possible d'acheter un bien de 157m² pour le même emprunt immobilier... Un meilleur cadre de vie. Une chose en entrainant une autre, la campagne, ne serait-ce qu’à quelques kilomètres d’une agglomération, devient une solution à envisager pour de nombreuses familles. Par-dessus le marché, le milieu de vie urbain ne convient pas à tout le monde (bruit, pollution, foule…), et certains partent pour trouver : d’une part moins chère et d’autre part plus grand, ou encore plus calme ou plus sain. Une aide de taille La province plus attractive. Depuis plusieurs années, les provinces font de plus en plus d’effort pour attirer de nouveaux habitants : mise en place d’un réseau de transport en commun plus complet, évènements régionaux, environnement plus attractif, construction d’infrastructures, équipements adaptés… Et cette stratégie fonctionne puisque chaque année, des milliers de citadins quittent la ville pour s'installer à la campagne selon une étude de l’INSEE. Des aides de l’Etat. Le gouvernement met aussi la main à la pâte : le programme « Action cœur de ville » a pour objectif de faire bénéficier à 222 villes réparties dans toutes les régions d’une convention de revitalisation sur 5 ans pour redynamiser leur centre-ville. J’ai la conviction que les villes moyennes sont un vecteur essentiel de développement de nos territoires. Elles concentrent 23% de la population française et 26% de l’emploi. Leur vitalité est indispensable car elle profite à l’ensemble de leur bassin de vie Jacques Mézard, ancien ministre de la Cohésion des territoires. Des inconvénients qui perdurent. Cependant, qui dit habiter à la campagne dit utilisation obligatoire de la voiture, que ce soit pour de simples déplacements, aller travailler ou parfois même aller chercher le pain si le premier village est éloigné. Et forcément, la hausse du prix du carburant fait monter la note de frais à la fin du mois… L’attractivité d’un territoire semble ainsi être liée à ses atouts internes (infrastructures, équipements …), à son dynamisme et à l’animation régionale. Pour certains, grande ville rime avec cauchemar et quitter son confort urbain semble être une solution. Pourtant, sauter le pas est souvent repoussé à l’orée de la retraite, peut-être par peur du changement ou simplement par peur de s’engager…